1 Qu’est-ce qu’une université ?
a) L’université est un lieu où l’on arrête d’étudier une fois ses études finies, car après on n’aura plus le temps. C’est un lieu où se concentre le savoir spécialisé au milieu de l’ignorance généralisée.
b) Les étudiants y sont formés pour répondre au mieux aux besoins de leurs futurs employeurs. L’université, comme l’école et le lycée, est une usine de fabrication de chair à patrons.
II Qu’est-ce qu’un syndicat ?
a) Les syndicats sont apparus au XIXème siècle à la même époque que la Ière Internationale, au moment où la révolution prolétarienne menaçait d’abolir la société de classes. Dès leur naissance, leur fonction réformiste a été dénoncée par les factions les plus combatives du mouvement ouvrier. Les syndicats sont des institutions bourgeoises développées au sein des entreprises pour s’assurer que les conflits sociaux soient maintenus au stade de la négociation avec l’ennemi, pour qu’ils ne se transforment pas en rapport de force réel car ils savent très bien que si la négociation est toujours au profit du patron, seul le rapport de force peut pencher en faveur des exploités.
b) Pour éviter cela, les syndicats font bien leur travail : Division des prolétaires par professions, corporations, secteurs d’activité, ancienneté, et entre salariés et usagers ; préavis de grève disparates et distribués au compte-goutte ; multiplication et éloignement des dates de mobilisation et des points de rendez-vous ; préavis de grève d’une journée et non-reconductibles, etc...
c) Les syndicats, comme les organisations politiques qui participent au spectacle démocratique, sont les rouages indispensables d’un système bien huilé. Ils sont leurs partenaires sociaux.
d) Les syndicats permettent d’imposer des petits chefs pour qui ces luttes sont l’occasion de prendre du galon. Regardez-les se pavaner devant les caméras, et venir ensuite jouer les rebelles en AG, et vous saurez comment ils finiront. Certains sont devenus des politicHiens connus.
III Qu’est-ce que la démocratie ?
a) La démocratie et son cadre républicain, comme le fascisme et ses dérivés, comme le stalinisme et ses dérivés, sont des modes de gestion bourgeoise du capital. La démocratie est la forme politique la mieux adaptée au capitalisme actuel. Reposant sur le consentement et la collaboration de classes, elle permet de maintenir la paix sociale entre exploiteurs et exploités par la dictature de la soi-disant majorité. La paix est rarement avantageuse pour les vaincus. Ainsi, le consentement de ces derniers est mis en scène par le spectacle permanent et omniprésent de leur soumission.
b) Un des principaux acteurs de ce spectacle est le syndicat, garant de cette paix sociale et premier obstacle à la révolution. C’est pourquoi les syndicalistes qui, pour la plupart des syndiqués, sont les auxiliaires des mesures de management qu’ils subissent, nous exhortent à longueur de temps, notamment lors des AG, à adopter un comportement et un fonctionnement démocratique : celui de notre défaite. Si ils connaissaient un peu l’histoire, ils sauraient que cette défaite n’est que provisoire, et seraient déjà en train de chercher une bonne cachette.
IV Conclusion
Puisque tu as accès au savoir universel, espérons que tu vérifieras par toi-même ces affirmations, mais gageons que la simple observation du présent te mènera aux mêmes conclusions.
Mange tes profs !
Dégage les syndicats !
Nique la social-démocratie !
Ni loi travail, ni travail salarié, ni société de classes !
Révolution prolétarienne, maintenant !