Comme pouvait le craindre le pouvoir italien, la colère populaire partie de Naples vendredi 23 octobre contre le couvre-feu s’est intensifié les jours qui ont suivis et a finalement gagné les principales villes du pays ce lundi 26, avec des manifs sauvages et des émeutes à Naples, Milan, Turin, Trieste...

4e nuit de révolte contre le couvre-feu en Italie (Naples, Milan, Turin)

Après l’Italie, c’est au tour de l’Espagne de connaître des manifestations sauvages contre le couvre-feu et certaines mesures sanitaires. Mercredi 28 octobre, dans l’après midi, des centaines de restaurateurs et professionnels de l’hôtellerie se sont rassemblés en plein centre de Barcelone. Des œufs et des fumigènes ont été lancé en direction du bâtiment du gouvernement. Des affrontements intenses ont eu lieu jeudi 29 et vendredi 30 octobre également > 1, 2, 3, 4.

Après Naples, Milan, ou encore Turin, c’est à Palerme que les affrontements ont été les plus importants Mercredi 28 octobre, en soirée. Le gouvernement a tenté d’apaiser cette colère en annonçant une aide de 5 milliard d’euros et l’interdiction des licenciements jusqu’au 31 janvier. "tu nous enfermes tu nous payes" était un des slogans entendu dans les rues de Naples ces derniers soirs de manifestations. Un cri de survie sociale et économique.

Vendredi 30 octobre, des mobilisations ont lieu un peu partout en France contre la gestion sanitaire de la crise et l’idée d’un confinement où seul le fait d’aller bosser et à l’école reste autorisé.

Samedi 31 octobre, énorme mobilisation à Barcelone malgré le couvre feu où près de 5000 personnes manifestent en ce moment contre les expulsions locatives et en soutien au Squat Casa Buenos Aires. Comme en Italie, au delà des restrictions sanitaire, c’est l’énorme crise sociale et économique qui pousse les populations les plus précaires à se soulever et à réclamer que les plus riches paient l’addition de cette crise.