Le second point du sophisme se décrit ainsi : « Les islamistes sont ceux qui obéissent au Coran », de la même manière, on pourrait dire que les « intégristes (chrétiens) sont ceux qui obéissent à la Bible », « Les ultra-orthodoxes sont ceux qui obéissent à la Torah » (et les textes complémentaires), « Les extrémistes libéraux sont ceux qui appliquent la Richesse des Nations », « Les communistes sont ceux qui appliquent le Manifeste du Parti Communiste », etc. Ainsi, l’application d’une philosophie à partir d’une œuvre philosophique serait considérée comme extrémiste. Pourtant, autour de lui de nombreuses personnes appliquent ces pratiques sans pourtant être des extrémistes et des fous furieux. Les littéralistes lisent à lettre les écrits.
La question de l’interprétation d’une phrase, d’un texte ou d’un livre n’est de mise dans son analyse, car elle heurterait les esprits simples qui rôdent sur sa page. En effet, il ne met point en avant les différents courants au sein de l’Islam. Dans son sophisme enfantin, il considère que les mouvements libéraux islamiques qui sont progressistes et laïcs ne sont ni plus ni moins que des mouvements islamistes comme les frères musulmans ou Daesh.
Dans un post daté du 12/09/2015, il écrit ceci pour faire promouvoir son livre : « Permettra- t-il également aux lecteurs non-musulmans de prendre conscience du danger que constitue l’Islam pour la laïcité ? Favorisera-t-il leur compréhension des événements qui secouent le monde islamique pour mieux s’en prémunir ? » (les mots ont été laissés ainsi). On comprend très vite que l’Islamisme est une fois de plus assimilé à l’Islam. Cette rhétorique ne peut-être celle d’un athée puisqu’il marginalise sans pour autant critiquer en profondeur. Sa position pose soulève d’autres questions.
Waleed Al-Husseini a-t-il été influencé par le Salafisme ?
L’éducation familiale est le premier des enseignements que reçoit une personne jusqu’à la période de l’adolescence. Cet héritage culturel non-visible s’adapte chez l’individu. La réaction de Waleed vis-à-vis de cela est la position d’opposition par rapport aux concepts de sa famille.
Pourtant, tout n’est pas fait d’opposition, il a gardé un élément majeur issu de son éducation, celle de l’interprétation des textes religieux. S’il ne fait pas de distinction entre les différents schismes, ce n’est pas forcément grave, cela démontre son inculture.
Le Fondamentalisme religieux n’autorise qu’une seule lecture du texte. La critique extrémiste du Fondamentalisme religieux n’accepte qu’une seule grille de lecture du texte en question
De plus, il convient de souligner la position que le fait de faire aucune différence entre l’athéïsme et la laïcité témoigne d’une vision particulièrement islamiste. En Palestine, des groupes comme le Hamas s’accordent sur son affirmation : « la laïcité, c’est l’athéïsme ». Une drôle de convergence des luttes.
La vision unique permet de couper court à tout débat. La lecture littérale s’oppose concrètement à l’herméneutique.
La lecture littérale d’un texte sans une prise de recul témoigne d’une vision sclérosée et bafouée, puisque cela prend au sens premier et cela vaut de caractère d’autorité. De ce fait, les extrapolations que l’on trouve sur tout les textes se résument par une vision simpliste et du populiste.
S’il condamne l’Islam Politique, on peut lui retoquer qu’il utilise les mêmes mécanismes pour fonder sa critique.
Waleed expose les personnes pour le lynchage public
Au niveau de sa réputation sur la toile, il est tout à fait normal du fait de son combat de recevoir différents commentaires qui sont souvent injurieux. Waleed connaît donc très bien le sentiment que cela fait d’être injurié à longueur de journée. De plus, on peut le considérer comme une personnalité publique.
En mettant en avant différentes personnes qui le harcèlent sur son mur sans masquer le visage et la dénomination de la personne, ce dernier se rabaisse énormément. Voulant dénoncer le phénomène dont il est victime, il commet une faute grave dont les conséquences peuvent très lourdes. En effet, il n’a pas conscience de la masse radicalisée et extrémiste qui le suit.
On prendra deux exemples pour argumenter le propos. Sur l’image ci-dessous, on voit un adolescent de 15-16 ans qui n’est pas forcément en âge de comprendre les subtilités de ce que Waleed affirme. Pourtant, Waleed en a bien connaissance qu’il s’agit d’un âge de construction de l’identité du futur adulte.
En France, il existe tout un ensemble de lois face aux menaces et sur la liberté d’expression (la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).
Il publiera d’ailleurs les coordonnées du jeune homme pour bien insister de sa toute-puissance :
Les soutiens de Waleed Al-Husseini
Son opposition à l’abatage traditionnelle
L’abatage rituel musulman est souvent décrié dans notre société. En effet, l’abatage rituel n’est autre que l’abatage traditionnel français. Dans l’expression, on parle bien du « cochon que l’on égorge ». La vidéo ci-dessous peut paraitre choquante, pourtant, c’est une réalité. Cela démontre l’absence de culture française.
Dans sa propre logique, il serait capable de considérer que la tradition française de l’égorgement des animaux serait finalement « hallal ». Cela lui permettrait de justifier l’une de ses théories que nous vivons dans une République « Islamiste ».
Considérer que l’égorgement est un acte musulman renvoie à la méconnaissance anthropologique de l’Humanité, je parle bien d’Humanité. De plus, dans l’ensemble des religions abrahamiques (sacrifice d’un mouton par Abraham à la place de Isaac), le mouton a un rôle important. Que cela soit à Pâques pour les chrétiens (le gigot d’agneau), l’Aïd pour les musulmans, la Pessah pour les Juifs, etc.
Plus particulièrement, il s’attaque à l’abattage Hallal qui dans sa théorie prépare les criminels à travers le sang qui sort de l’animal. En effet, il considère que le fait de tuer un animal, n’est que l’entraînement vers le djihadisme et l’islamisme. De ce fait, entre l’abatage et la monté du terrorisme, il y aurait un lien logique et subtil. Une chose qu’il n’a pas démontrée sur son propre site internet, ni de manière générale.
La Boucherie et les abattoirs français ne forment pas des apprentis djihadistes, car l’animal est électrocuté, puis ensuite est égorgé. Mais, selon le jeune homme, le sang de l’animal électrocuté et celui de l’animal décapité ne sont pas le même et de fait, leurs effets sur l’organisme.
Quoi qu’il en soit, la logique voudrait qu’il soit végétarien.
Waleed dénonce Charlie Hebdo de ne plus faire de Caricature de Mahommet. Pourtant, ne se rendant pas compte des séquelles que laisse une attaque terroriste de cette envergure, il condamne les survivants.
Il s’agit ni plus ni moins que d’une injure aux douze personnes assassinées sauvagement par l’État Islamique en France. D’autant que Laurent Sourisseau allias Riss a été directement victime de l’attaque. Il a survécu à l’attaque, à l’instar de Charb, de Cabu et des autres.
Riss affirme tout de même que « Nous avons caricaturé Mahomet pour défendre le principe qu’on peut dessiner tout ce qu’on veut. Mais il y a quelque chose de paradoxal : On nous demande d’exercer une liberté que personne n’ose exercer ».
Il affirme que les Islamistes ont gagné, mais le Journal est encore debout, le jeune rebelle a tort. Les Islamistes ont perdu. Il a du mal à le digérer. En effet, met-il en avant la mémoire des 12 personnes assassinées en avant ? Une personne est réellement morte, quand sa mémoire et son souvenir continue de se propager dans le futur. En refusant de nommer clairement les victimes en les nommant par un chiffre, il anesthésie ses adorateurs, puisqu’il efface doucement la mémoire avec approbation de ses lecteurs.
Waleed est prêt à tout pour déverser sa rancœur, quitte à piétiner sur les dépouilles des dessinateurs en questions, mais aussi des journalistes, des économistes et des Policiers. Dans une logique populiste et démagogique, il profite du refus du journal en refusant d’analyser les causes de son refus. De plus en matière de Dessin, le jeune Waleed pourrait à ce titre commencer des caricatures de Daesh.
Ainsi, les douze noms sont passés volontairement sous silence : Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Jean Cabut dit Cabu, Elsa Cayat, Stéphane Charbonnier dit Charb, Philippe Honoré dit Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Bernard Verlhac dit Tignous, Georges Wolinski.
Enfin, il affirme que « Faut-il encore rappeler que les crimes que Daesh commet sont directement inspiré des crimes commis par Mahomet ?« . Or, ce ne sont pas les crimes qui sont inspirés par l’Islam, puisque le fanatisme religieux suit le littéralisme que nous avons cité plus haut.
Bien au contraire, le terrorisme islamiste se sert de l’Islam comme argument d’autorité pour perpétrer des massacres de toute sorte. Mais, est-ce dire que les terroristes s’inspirent de la vie de Mahomet pour perpétrer leurs massacres ? Ils s’inspirent de l’horreur de leur dogme totalitaire qui nie l’identité de la personne et la vie humaine pour commettre des attentats, des attaques, des enlèvements, etc.
Comme l’explique si bien dans chanson « l’opportuniste » de Jacques Dutronc, Waleed Al-Husseini retourne sa veste toujours de son côté. Après avoir condamner Charlie Hebdo ci-dessus, il s’est posté en avocat de ce dernier au nom des racialistes (qui sont très présents dans ses partisans et qui commentent également).
Sur la question du terroriste, silence radio sur l’attentat au Québec. Est-ce par ce que c’était un partisan du Front National et que ses derniers sont proches des idées de Waleed Al-Husseini ?
Waleed est opposé à la liberté d’enseignement
En France, l’école possède la liberté d’enseignement avec trois modes d’école : L’école publique, l’école privée sous contrat, et l’école privée hors contrat. De ce fait, les parents ont le choix de placer leurs enfants dans les écoles selon leur volonté. Pourtant, Waleed parle des écoles privées comme une aberration dans un pays laïc.
En effet, ce dernier considère que la liberté d’enseignement est une mesure opposée à la laïcité. Ces écoles ne nuisent pas à la laïcité, Waleed confond ainsi le public et le privé. Le liberticide souhaite donc fermer l’ensemble des écoles religieuses au nom de la liberté de religion, ce qui est illogique et témoigne de son raisonnement.
De plus, il existe le privé hors contrat et le privé sous-contrat. Le premier, l’école gère entièrement son organisation : salaire des instituteurs, gestion des bâtiments, gestion de la restauration, liberté totale dans le choix des programmes, possibilité de sélection des personnes, etc. Souvent, ce sont des écoles extrêmement chères. Le second est organisé par la Loi n°59-1557 du 31 décembre 1959 sur les rapports entre l’État et les établissements d’enseignement privés connu sous le nom de la Loi Debré (un Homme politique souverainiste et chauvin).
Après cinq années d’exercice, un établissement d’enseignement privé hors contrat peut demander à être lié à l’État par un contrat qui peut être un contrat d’association ou, pour les écoles primaires ou spécialisées, un contrat simple. Ce contrat oblige l’établissement à accueillir les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance.
Tous les établissements privés, quelles que soient leurs relations avec l’État, sont soumis à un régime d’inspection.
S’agissant des enseignants, l’État prend à sa charge la rémunération de ceux qui exercent dans des classes sous contrat.
S’agissant des dépenses de fonctionnement des classes sous contrat, l’État et chaque collectivité territoriale sont tenus d’y participer dans les mêmes conditions qu’ils participent aux dépenses de fonctionnement des classes correspondantes dans les écoles et les établissements publics d’enseignement.
Or, l’abrogation de la Loi Debré est une mesure défendue par les défenseurs de la laïcité sans pour autant vouloir fermer les écoles privées. L’argent du privé va au privé, l’argent du public va au public. Il n’y a donc pas d’interaction entre les deux. Les écoles privées pourront continuer d’exister.
Sur la question du repli de certains vers leurs religions se traduisant par l’afflux massif dans des écoles privées religieuses, cela témoigne du discours communautariste rampant omniprésent sur l’ensemble de l’échiquier politique. Quant à l’enseignement musulman, s’il s’ouvre, c’est qu’il répond à une certaine demande. Tant que les réponses sur les questions qui motivent les parents à choisir le privé religieux au public ne seront pas résolues, alors il n’y aura point de débat.
Sur la question de l’éducation, sa rhétorique le pousse à l’imagination d’un complot musulman visant à interdire certains auteurs :
Bonus :
Pour parer à toute accusation d’être une page « islamogauchiste », j’ai mis en conclusion de l’article, une chanson intitulée « les jardins d’Allah » du groupe Ludwig von 88. La magie de la culture permet une critique très profonde et satyrique de l’Islam, mais à aucun moment, il n’y a une volonté de nuire aux autres. Le refrain semble d’ailleurs très clair : « savoir s’il est grand, s’il déplace des montagnes » et « savoir s’ils viennent à lui châtier leur ignorance ». En une chanson, il fait référence au traditionnel « Allah u Akbar », dont on laisse le lecteur interpréter comme il le voudra tout comme la position du groupe « Ludwig Von 88 » à ce sujet. Dans la seconde partie, ceux qui « viennent à lui châtier leur ignorance » sont les islamistes. En une chanson, vous avez une critique de l’Islam et une façon de tourner complètement en ridicule les islamistes. Justement, ce genre de procédé apparaît plus convainquant et se situe à 1000 années-lumière du « combat » de Waleed Al-Husseini.