Toute époque
Et ce sans équivoque
A son propre langage
A ses propres outrages
Tous les mots nous façonnent
Le langage nous maçonne
Aucun mot n’est innocent
Aucun mot jamais ne ment
Il est toujours à sa place
Il n’est d’aucune race
Les mots s’amusent avec nous
Aux idées, ils tordent le cou
Les mots sont ceux du capital
En bien ou en mal
Les mots de toutes les bourgeoisies
La procrastination de toutes les ignominies
Le mot meilleur
Nous indique la compétition, la comparaison, la séparation
Le mot voleur
Nous indique la notion de propriété
Les mots nous trahissent
Les mots nous sévissent
Les mots nous ravissent
Toutes les religions
Toutes les idéologies
Toutes les croyances
Se servent des mêmes mots
Et sont dans le faux
Le mot meilleur disparaîtra
Quand il ne voudra plus rien dire
Le mot voleur disparaîtra
Quand il ne voudra plus rien dire
Le mot premier disparaîtra
Quand il ne voudra plus rien dire
Le mot dernier disparaîtra
Quand il ne voudra plus rien dire
Le mot hiérarchie disparaîtra
Quand il ne voudra plus rien dire
Comme les mots, compétition, propriété, gouvernement
Et tous les mots de séparation, de nos cerveaux déments
Pour une nouvelle civilisation
Qui des mots et donc des comportements
Aura su faire une révolution !
L’anarchiste qui utilise le mot meilleur
Ou le mot voleur
De ses idées
Est déjà totalement exproprié
Et l’exemple peut se généraliser !
Ou le fasciste
Qui emploie le mot de tolérance
De ses idées
Est déjà totalement expulsé
Et l’exemple peut se généraliser !
Un fait pas si contraire
Du mathématicien ( né en 1966 ) Grigori Perelman
Qui sur l’internet, résolut la conjecture de Poincaré
Le reclus de Saint-Pétesbourg, cet enfermé
Qui vit chez sa mère, sans syndrome d’Asperger
Mais, scandaleusement, il refusa tous les prix
Dont un million de dollars, ô hérésie !
Il y a là un petit quelque chose
De ce dont je vous cause
A vous de trouver
Ce qui peut s’y rattacher !
Dans la société spectaculaire marchande techno-industrielle
Aucun mot n’est en dehors d’elle
Tout mot est son ciment
Toute phrase est son amant
Artistes, intellectuels, ouvriers, savants
Techniciens, employés, ingénieurs, artisans
Femmes, hommes, jeunes, vieux, enfants
En sont les briques, en sont le fondement
Chaque corporation a ses mots
Qui sont l’histoire de la corporation
Mais toujours dans la compétition
Et donc toujours dans la séparation
Nous nous servons des mêmes mots
Une langue ou six mille langues
Peu importe, c’est le même radeau
Les mots veulent nos peaux
Tout mot est colonisé
Par ses colons, administré
Comme un pays, comme une région
Le mot comme du café, du tabac, du coton
L’espèce humaine
Fut intelligente avec la loi matrilinéaire
L’espèce humaine
Devint inintelligente avec la loi du père
Se faire
Tout le temps la guerre
Est un signal de profonde inintelligence
Pour toutes sortes de diverses raisons
Toujours les idéologies, croyances, religions
Les jalousies, les rivalités, les compétitions
Tous nos apprentissages, toutes nos aberrations
A cela
La télévision nous conditionne
La radio nous conditionne
Le cinéma nous conditionne
Les journaux nous conditionnent
Toutes nos lectures nous conditionnent
A 36000 vérités
Qui se concurrencent dans la fausseté !
Voilà aussi pourquoi
Nous pratiquons l’expérimentation animale
Pour la recherche médicale
Mais, voilà aussi pourquoi
Tous les êtres humains sont des cobayes humains
Avec la publicité subliminale
Et tous les médicaments
Que les laboratoires expérimentent sur des gens
Contre de l’argent, pour déculpabiliser ce mal !
La vie est apparue
Un premier janvier
Le 31 décembre
Est apparu le chimpanzé
Au tard de l’après-midi
Et à ce moment précis
C’était la planète des singes
Du cinéma à la réalité, rien ne fait fi !
Comme feu ( 1918-2013 ) Nelson Mandela
Beaucoup de blabla pour les hommes d’Etat
Blancs, jaunes, noirs, c’est toujours du caca
Et puis en 1995 déjà
Fut organisée et truquée
La coupe du monde de rugby
L’Afrique du Sud de Mandela devait l’emporter
Les bourgeoisies noires et blanches le voulurent ainsi !
Comme tous les militants
Comme toutes les militantes
Qui doivent fourguer leur fourbi
Leur religion et leur idéologie
Pour nous empêcher de vivre
Nous les contre tout
Nous les pour rien
Nous ne tendons pas l’autre joue !
Les mafias, les escrocs, les criminels, les méchants, les névropathes, les salauds
Les voleurs, les falsificateurs, les menteurs, les psychopathes, les bourreaux
Sont dans tous les gouvernements
Mais aussi dans toutes les sectes
Sur la route, au stade, au travail, chez soi, tout devient infect !
La représentation de la vie
Est la vie de la représentation
La vie non vécue
Est toujours représentée
Par le sport, l’art, la science, la religion
Notre cinéma, notre théâtre, notre télévision
La vie vécue
Aurait autre chose à faire
Que le déjà fait, le déjà vu
Faire l’amour avec sa voisine
Se promener avec son voisin
Être en même temps, enfant, adulte, jeune, libertaire
Vieux, en famille, célibataire
Femme, homme, tout et rien
Toujours en forme, toujours bonne mine
Et plus aucune maladie
La vraie harmonie la congédie !
C’est seulement cela la vie
C’est seulement cela l’anarchie
Tout le reste est de la bureaucratie !
Il suffirait de le vouloir
Pour simplement le pouvoir
Ainsi, les cellules humaines en culture
Les organoïdes qui usurpent la nature
Peuvent remplacer l’expérimentation animale
Mais cela n’est pas de la philanthropie
Demain, pour les riches qui se pavanent
De nouveaux organes
Mais une vie toujours aussi morne
Qu’un manque d’humanité borne !
Je le dis
Je le redis
Nous sommes programmés
Par ce que nous entendons
Par ce que nous lisons
Par ce que nous voyons
Par toutes nos conversations
Par toutes nos activités
Par toutes nos contrariétés
Et non pas par nos gènes
Qui ne font que s’adapter
Qui ne font que configurer
Des corps, et encore des corps
En fonction du climat, du temps
L’esprit de l’environnement
Est l’environnement de l’esprit
De son temps, l’esprit est le produit
L’esprit produit de la technologie
La technologie produit de l’esprit
La pensée du divertissement
Qui n’est pas le divertissement de la pensée
Est le produit de l’ennui
Il lui faut une culture
Pour imposer cette imposture
Pour cela, le décrochage du sens moral
De la cruauté, de la méchanceté, permettent la cavale
Films, livres, cinéma, télévision
Et toutes sortes d’inventions
Le conformisme de toutes les opinions
Le poids du groupe est une belle croupe !
Pour qu’ainsi tout se vive par procuration
Pour qu’ainsi soit reine l’anomie
Qui est le contraire, justement, de l’anarchie !
Patrice Faubert ( 2013 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "