Réémerge aussi soudain, comme base permettant d’expliquer les disparités entre les sexes, ce bon vieux rapport de « production » et de « reproduction » qu’on avait pourtant rejeté depuis longtemps au motif qu’il s’agissait d’un modèle dualiste. Aujourd’hui le voici qui retrouve sa place, y compris dans les réflexions des féministes de la mouvance queer. Ainsi par exemple chez Gabriele Winker : « D’un point de vue historique concret, la mise en place des structures capitalistes a conduit à ce qu’une plus grande part du travail de reproduction sociale soit effectuée en dehors du système de la valorisation capitaliste : au sein des familles hétérosexuelles, et là principalement par les femmes[2] ». Voilà qui est curieux : des arguments typiquement marxoféministes qu’on croyait déjà à demi oubliés sont à présent amalgamés sans façon, « en y allant gaiement » (Adorno), à des schémas conceptuels déconstructivistes ; et ce en dépit du fait que, dans les années 1990, une âpre querelle opposait féministes « matérialistes » à l’ancienne et postféministes (dé)constructivistes.
Ces derniers temps, lorsque, sans gros effort théorique préalable, il s’agit une fois de plus d’aller tout droit à la question de ce qu’il faudrait « faire concrètement » face à la crise, on réunit pêle-mêle : des critiques queer devenant soudain « économiques », un concept de « biens communs » soi-disant nouveau, une idéologie de l’open source s’appuyant sur l’exemple du développement des logiciels dits « libres », et, en règle générale, une improbable « économie solidaire ». Le mot d’ordre censé ouvrir la voie à un changement radical de nos conditions redevient « small is beautiful ». Ce qu’il reste du postmodernisme dans ce « retour de l’économique », c’est un trait tiré sur la totalité négative. La « société » est out, la « communauté » dans toutes ses variantes est in. Les analyses qui naguère critiquaient une idéologie alternative-communautaire bornée passent à la trappe. Par cet oubli volontaire et ce refoulement, on s’offre en quelque sorte une seconde naïveté.
Dissociation-valeur et socialisation
Dans un tel contexte, des éléments provenant de ma théorie de la dissociation-valeur viennent même jouer un certain rôle, puisqu’on n’hésite pas à la mettre sens dessus dessous pour en extraire, au mépris de sa visée propre, les concepts soi-disant nouveaux définissant le rapport entre la production (capitaliste) et des conditions de reproduction qui ne s’y intègrent pas. C’est pourquoi je commencerai par rappeler quelques-uns des points essentiels de la critique de la dissociation-valeur, afin de la situer par rapport aux toutes dernières tendances.
Comme son nom suffit à l’indiquer, il y a au cœur de cette théorie l’idée qu’un certain nombre d’activités de la reproduction définies comme féminines, mais aussi d’attitudes correspondantes (la sollicitude, par exemple) et de qualités dévalorisées (la sensibilité, l’émotivité, etc.), se voient, précisément, dissociées de la valeur et de sa substance, le travail abstrait, et attribuées « aux femmes ». De telles attributions caractérisent pour l’essentiel l’ordre symbolique du patriarcat producteur de marchandises[3]. D’emblée, il s’agit donc bien d’un aspect de la socialisation capitaliste, mais que les instruments conceptuels marxiens ne sont pas à même de saisir. Instauré en même temps que la valeur, cet aspect en fait structurellement partie ; cependant, d’un autre point de vue, il se trouve à l’extérieur de ladite valeur et, de ce fait, en constitue même la condition préalable. Valeur et dissociation se situent ainsi réciproquement dans un rapport dialectique. On ne peut faire dériver l’une de l’autre : au contraire, chacun des deux moments procède de l’autre. C’est précisément sous cet angle qu’il faut parvenir à se représenter la socialisation fétichiste, et non pas sur la base du seul rapport-valeur.
Cette grossière esquisse suffit à montrer que la dissociation ne peut être comprise ni comme « reste » ontologique ni, la plupart du temps, comme « domaine » délimité, et encore moins comme un moment positif, en particulier comme une « émergence » ou un « modèle » de structures non capitalistes ou postcapitalistes. Bien au contraire, elle est déterminée par l’évolution historique et par le capitalisme exactement au même titre que le travail abstrait et la valeur, et doit par conséquent être abolie avec eux. La structure de la dissociation constitue l’essence de la dynamique capitaliste.
Frigga Haug et la « perspective 4-en-1 »
Le rapport qu’entretenait la théorie de la dissociation-valeur avec le marxoféminisme était fondamentalement critique, mais il y avait aussi des points de contact. Tout comme Frigga Haug, je comprends le patriarcat producteur de marchandises comme un modèle de civilisation, ce qui inclut les structures affectives et symboliques. Pour paraphraser Haug, l’aspect essentiel ne réside pas simplement, comme le pensent les (dé)constructivistes, dans les définitions normatives de la masculinité et de la féminité. L’individu est déterminé bien davantage par une efficacité et une volonté de performance, une rationalité économique spécifique, les structures objectives du contexte général mais aussi ses mécanismes et son histoire, ou encore les maximes de comportement. Parler du sexe mâle comme du « sexe du capitalisme » est donc d’autant plus légitime que c’est bien une vision dualiste de la masculinité et de la féminité, avec sa hiérarchie, qui constitue en général la représentation dominante des sexes à l’ère moderne. Dans le même ordre d’idée, je retiens également la thèse de Frigga Haug selon laquelle la modernité voit se côtoyer, d’une part, une logique d’« épargne temporelle » qui est, par principe, à classer du côté de la sphère de la production et de la « logique de profit des entreprises », et d’autre part une logique de « prodigalité temporelle » qui correspond au domaine de la reproduction (surveillance des enfants, soin et attention portés aux autres, etc.).
Mais le problème, chez Haug, c’est que le rapport entre les sexes n’est compris que comme un « rapport de production » d’un genre un peu spécial, dont la « logique » propre n’est appréhendée en quelque sorte que phénoménologiquement ; il est établi à partir de vues issues d’un marxisme plutôt éculé et qui restent en deçà du niveau des catégories formelles de base de la société. La faute en revient avant tout à l’ontologie marxiste-traditionnelle du « travail », qui nous oblige pour ainsi dire à introduire en fraude la critique féministe dans le contexte systémique général. La théorie de la dissociation-valeur pose au contraire d’emblée la répartition des rôles sexuels au même niveau d’abstraction que le travail et la valeur ; le rapport de dissociation compte lui aussi au nombre des catégories de base.
Certes, Frigga Haug adopte toujours un point de vue systémique général et ne se cantonne pas à des raisonnements à petite échelle, mais ça ne fait pas pour autant disparaître la traditionnelle pierre d’achoppement. Elle voudrait faire face à la profonde crise du capitalisme au moyen d’une réduction radicale du temps de travail dans le domaine professionnel, réduction qui dégagerait suffisamment de temps pour une reproduction culturelle comprenant également les activités liées au développement personnel et à la politique. Ces idées qu’elle défend depuis longtemps, nous les retrouvons peu ou prou dans ce qu’elle met aujourd’hui en avant sous l’étiquette « perspective 4-en-1 » (travail, reproduction, culture, politique) et qui vise à faire évoluer la société humaine du point de vue écologique, économique et social[4]. C’est dans cet esprit qu’elle milite en faveur de l’entrée en politique d’un nouveau féminisme de gauche, associée à la mise en place de quotas.
On peut toutefois se demander si vraiment, dans l’actuelle situation de crise, cette perspective est encore réaliste. Outre qu’elle oublie que la redistribution des différents domaines du « travail » est tenue de prendre place uniquement à l’intérieur d’un cadre donné, Haug, lorsqu’elle invoque les « rapports de force » gramsciens, surestime les possibilités de l’action politique traditionnelle. Nous le voyons bien : depuis le krach massif de 2008, c’est le maintien à tout prix du capitalisme qui est à l’ordre du jour. Les risques de banqueroutes étatiques et l’évidence d’une limite à la logique de la valorisation font paraître bien fragile la perspective en question, qui, en définitive, aboutit au subventionnement étatique sous les conditions capitalistes. Ne serait-il pas préférable de placer les exigences immanentes droit dans la perspective d’une transformation radicale du système que Haug, en raison de ses vieux présupposés marxistes, ne parvient pas à thématiser ? Ce serait peut-être plus « réaliste » que ces concepts qui se veulent concrets et laissent entendre au fond qu’on pourrait mettre en œuvre un programme néokeynésien se présentant certes comme transcendant le système mais ne contenant rien de plus qu’une reconfiguration, sur la base de l’ontologie du travail, de ce qui existe déjà actuellement : des sphères constituées par le capitalisme et qui précisément, en tant que telles, devraient être abolies.
Concepts pour une économie solidaire
Là où d’aventure le problème de la socialisation négative émerge encore chez Frigga Haug, serait-ce sous une forme tronquée par la perspective phénoménologique, il est aussitôt expressément brisé, morcelé en éléments particularistes dans le cadre du « retour de l’économique » post-postmoderne. « Economie solidaire », « biens communs », concepts d’open source, etc., toutes ces nouvelles tendances trouvent en partie leur source (rarement reconnue) dans les notions de « subsistance » ou de « travail pour soi » qu’ont défendues en Allemagne principalement Maria Mies, Veronika Bennholdt-Thomsen et Claudia von Werlhof. En se focalisant sur une agriculture petite-bourgeoise et une compréhension de la reproduction qui s’y restreint, on rejetait en bloc toute idéologie industrielle et technologique comme étant ce sur quoi repose, selon Mies et consorts, l’oppression subie par les femmes, la nature et les autres « peuples ». Cette vision des choses s’est imposée partout comme le concept le plus radical de sortie du marché et de l’Etat. A tort à mon avis, car, outre qu’on néglige ce qu’elle contient d’aversion hautement problématique et indifférenciée envers la technologie, il est clair de toute façon que l’idée de subsistance ne vise pas la sortie de la logique du marché mais simplement la mise sur pied d’un marché intérieur local où la (re)production de subsistance assurée par les femmes deviendrait le cœur de la société.
Chez les économistes de la subsistance, niveau et contexte généraux sont pratiquement inexistants ou ne surgissent qu’au moment de l’analyse-négation de la socialité mondiale, comme si un penser dichotomique séparant les notions de « communauté » et de « société » ne faisait pas structurellement partie du capitalisme depuis au moins Ferdinand Tönnies. En cette phase historique marquée par le passage de la socialisation négative à la barbarisation du patriarcat producteur de marchandises, rien d’étonnant à ce que de tels projets jouent à merveille le rôle de pseudo-concepts légitimateurs. Ils font de nécessité vertu. Qu’on le veuille ou non, la terre brûlée de l’économie de marché constitue d’ores et déjà une réalité pour de nombreuses régions du monde. Une notion de subsistance visant simplement à survivre d’une façon ou d’une autre dans le cadre de cette réalité-là est à présent retournée en projet d’émancipation. Implicitement, c’est l’idéologie du « travail honnête » que l’on nous ressert ici.
Paradoxalement, il n’est pas rare que soient intégrés également à cette réflexion d’ensemble des éléments arrachés aux critiques de la valeur et de la dissociation-valeur, qui ont entretemps fait leur chemin au sein d’une partie de la gauche. Pour autant, on ne veut rien savoir de leur analyse primordiale du jeu trop « perso » de l’idéologie de l’alternatif, ni de leur constat corrélatif que les gesticulations du domaine de la reproduction n’ont rien à voir avec la vraie vie. Ainsi Stefan Meretz, par exemple, instrumentalise-t-il la théorie de la dissociation sexuelle en faisant l’impasse sur les conflits existant de longue date entre cette approche et les positions « biens communs » et « open source » qu’il défend[5], lorsqu’il écrit : « Le capitalisme a dissocié certains moments essentiels de la production de la vie sociale et les a relégués dans une sphère de la reproduction. On a séparé la production connotée masculine (l’“économie”) de la reproduction connotée féminine (la “vie privée”). Capitalisme et patriarcat moderne ont la même origine ». Malheureusement, cette « même origine » de la valeur et de la dissociation redevient ici un simple rapport secondaire de dérivation dans lequel la dissociation apparaît cantonnée à l’intimité d’un domaine de la reproduction au sens strict, alors que, comme je l’ai dit, la dissociation traverse en réalité toutes les « sphères », y compris l’« économie », et n’est « de même origine » que dans cette mesure.
Critique queer de l’économie
Une certaine critique « économique » queer s’inscrit maintenant elle aussi dans la même tendance. Ainsi, par exemple, Kathrin Ganz et Do Gerbig dénoncent-elles un « penser capitalocentré », qui s’articule autour du capital et du travail au lieu de déconstruire ces catégories et de prendre en considération d’autres disparités sociales ou interidentités[7]. Femmes, homosexuels, travailleurs free-lance, hackers/nerds, etc., tous sont donc abruptement placés sur le même plan, même si l’on remarque au passage que les femmes sont plutôt rares dans les réseaux de hackers (un simple exemple des diverses exclusions qu’on peut en général y constater). Mais il en faudrait bien davantage pour entamer la bonne humeur et l’enthousiasme de cette critique « économique » queer parfois qualifiée de queerféministe. « Partout dans le monde », en effet, il se passe « des choses qui font chaud au cœur. Des gens entrent en relation, travaillent ensemble et forment des réseaux, développent de super projets et inventent des appareils incroyables. Ils créent leurs propres espaces de liberté, expérimentent et ne craignent pas de se faire remarquer[8] ». On fait valoir que le capitalisme ne serait pas « normal », et même, avec J. K. Gibson-Graham, qu’il y aurait toujours eu des praxis non capitalistes allant au-delà. Seulement, à l’instar de ce qu’a proposé Judith Butler pour l’identité sexuelle, de telles représentations comprennent le capitalisme comme une pure « fiction régulatrice »[9]. Tout le problème du (dé)constructivisme réorienté vers « l’économique » est là : il oublie que le mode de socialisation négatif n’est pas une construction symbolique (més)interprétable à discrétion, mais une dure réalité englobant tout le reste.
Les fantasmes de Schirrmacher
A l’heure où la société se dirige de plus en plus vers une mégacrise et, partant, vers une politique minimaliste, le journaliste conservateur Frank Schirrmacher a sa solution. Dans un livre intitulé justement Minimum et sous-titré De la dissolution de notre communauté à sa refondation, il demande : « Qu’advient-il lorsque l’Etat n’est plus en mesure de tenir ses promesses d’aide ? Qui vole au secours de qui lorsque ça devient sérieux, qui prend soin de qui en cas de nécessité, qui peut se fier à qui lorsque la situation s’aggrave [...] et surtout : qui travaille pour qui alors même qu’il n’y a pas d’argent ?[12] ». Suivant ce que j’ai expliqué précédemment, on ne s’étonnera guère que Schirrmacher songe ici « aux » femmes en général, ce qu’il s’efforce d’ailleurs de formuler un peu plus loin : « A partir du constat que les femmes possèdent une forte compétence émotionnelle et sont même, vraisemblablement, les fondatrices de notre communauté, nous pouvons conclure, soit que cela vaut pareillement pour tous les individus, soit, par conséquent, que le rôle de mère s’impose aux femmes [...]. Nous ne pouvons revenir en arrière [...]. Les enquêtes effectuées au cours des cinquante dernières années [Schirrmacher fait ici référence aux neurosciences, mais aussi à la psychologie évolutionniste et à l’anthropologie – R.S.] le confirment : c’est aux femmes que revient le rôle-clé, s’agissant aussi bien de préserver les familles que de bâtir et stabiliser les réseaux d’amitiés appelés à l’avenir à prendre le pas de plus en plus sur la famille traditionnelle [...]. Dès ce moment – d’ici 2050 pour ce qui concerne l’Union Européenne – on attendra des femmes qu’elles accomplissent les deux à la fois : faire grimper le produit national brut et fournir des enfants au pays [...]. Mais ça n’est pas tout. Les filles doivent se tourner davantage vers les métiers scientifiques[13] ».
Nombre d’analyses féministes souscrivent à cette vision des choses : elles misent sur la « double socialisation » face aux anciennes représentations de la femme au foyer élevée au pinacle ; mettent l’accent sur la communauté comme ressource, à l’heure certes où le modèle de la cellule familiale se désagrège mais, grâce aux femmes et à leur sens « inné » des relations sociales, se maintient sous la forme de la « famille choisie » (que les queer contribuent largement à promouvoir) ; et s’appuient en outre sur des vues déconstructivistes à la Judith Butler, qui entendait, par la déconstruction, saper radicalement la crédibilité de rapports traditionnels entre les sexes devenus de toute façon obsolètes. De la sorte, Schirrmacher parvient à récupérer implicitement certaines démarches déconstructivistes, sans pour autant renoncer aux points de vue biologistes issus des neurosciences. Il précise bien que ses nouveaux stéréotypes ne sauraient en aucune façon prendre en compte toutes les femmes.
On pourrait ramener cela à la formule : « Marie, étends ton manteau de protection sur nous tous », comme il est dit dans un vieil hymne catholique – hymne dont nous aurions maintenant en quelque sorte la version « alpha girls » postmoderne. En d’autres termes, un énième avatar de la « féminité comme produit d’entretien et de désinfection », pour rejoindre Christina Thürmer-Rohr. La façon dont on valorise ostensiblement les femmes aujourd’hui et le fait incontestable que, de plus en plus, elles parviennent à des postes de responsabilité en économie et en politique, sont donc à accueillir avec méfiance. A y regarder de plus près, il s’agit au fond d’une espèce de sexisme inversé.
Contre un dépassement partiel
Paru en allemand dans - Phase 2, n°36, juin 2010
http://phase2.nadir.org/index.php?artikel=812
http://www.exit-online.org/druck.php?tabelle=autoren&posnr=461
Traduction de l’allemand : Sînziana
[1] Das Argument, n°281, « Elemente eines neuen linken Feminismus », mars 2009 ; Nancy Fraser, « Frauen, denkt ökonomisch ! », Taz, 7 avril 2005 ; Angela McRobbie, Top Girls. Feminismus und der Aufstieg des neoliberalen Geschlechterregimes, Wiesbaden, 2010.
[2] Gabriele Winker, « Traditionelle Geschlechterordnung unter neoliberalem Druck : Veränderte Verwertungs- und Reproduktionsbedingungen der Arbeitskraft », in Melanie Groß et Gabriele Winker (dir.), Queerfeministische Kritiken neoliberaler Verhältnisse, Münster, 2007, p. 19.
[3] Pour plus de détails, je renvoie à mon livre Das Geschlecht des Kapitalismus. Feministische Theorien und die postmoderne Metamorphose des Patriarchats, Bad Honnef, 2000.
[4] Frigga Haug, Die Vier-in-einem-Perspektive. Politik von Frauen für eine neue Linke, Hamburg, 2008.
[5] Cf. notamment Roswitha Scholz, « Der Mai ist gekommen : Ideologische Verarbeitungsmuster der Krise in “wertkritischen” Kontexten », Exit !, n°2, 2005, pp. 106-137 ; Robert Kurz, « Der Unwert des Unwissens : Verkürzte “Wertkritik” als Legitimationsideologie eines digitalen Kleinbürgertums », Exit !, n°5, 2008, pp. 127-195.
[6] Stefan Meretz, « Die gesellschaftliche Logik der Commons : Eine Gütersystematik », Analyse und Kritik, n°549, p. 13. Voir aussi : Carola Möller et al. (dir.), Dissidente Praktiken. Erfahrungen mit herrschafts- und warenkritischer Selbstorganisation, Königstein im Taunus, 2006 ; Friederike Habermann, Halbinseln gegen den Strom. Anders leben und wirtschaften im Alltag, Königstein im Taunus, 2009.
[7] Kathrin Ganz et Do Gerbig, « Diverser leben, arbeiten und Widerstand leisten : Queerende Perspektiven auf ökonomische Praxen der Transformation », Arranca !, n°41, janvier 2010.
[8] Ibid.
[9] Ibid.
[10] Cf. Christiane Wehr, « Queer und seine Anderen. Zu den Schwierigkeiten und Möglichkeiten queerer Bündnispolitik zwischen Pluralismusansprüchen und Dominanzeffekten », in Groß/Winker, Queerfeministische Kritiken neoliberaler Verhältnisse, op. cit.
[11] Ibid.
[12] Frank Schirrmacher, Minimum. Vom Vergehen und Neuentstehen unserer Gemeinschaft, München, 2006, p. 21.
[13] Ibid., p. 136 sq.
[14] Cf. Gabriele Winker, « Traditionelle Geschlechterordnung unter neoliberalem Druck », art. cit.
[15] Andreas Exner, « Die “Große Transformation” zur “Großen Kooperation” : Commons, Markt, Kapital und Staat », 2010, http://www.social-innovation.org/?p=1644.