En enquêtant sur les « actes islamophobes » recensés par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) – présenté comme une « source statistique de référence » par les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed (1) –, nous avons ainsi eu la surprise de découvrir, entre autres :
On en déduit qu’est « islamophobe » toute mesure défavorable à un membre de la communauté musulmane, quelle que soit sa justification.
Notre propos est donc de montrer comment une cause légitime (la défense des personnes contre des actes de violence, de menace, de discrimination, d’incitation à la haine, etc.) est détournée au profit d’une campagne identitaire qui ne dit pas son nom.
Cette campagne identitaire se réclame dans les faits d’une conception sclérosée, pour ne pas dire totalitaire, du respect de la liberté religieuse (appel au rétablissement du délit de blasphème, revendication de droits spécifiques tendant à ériger un « statut » musulman-e en marge de la citoyenneté ordinaire, etc.).