" Dans la nuit Philippe a pris son envol tel un toucan dans le ciel
de Nantes "
Catherine Coutant
Tout mot
Est un boxeur
Tout mot est un travailleur
A notre corps
A notre esprit
Sans cesse il nous modifie
Tout mot est comme un sport
Tout mot nous encourage
Tout mot nous décourage
Tout mot nous ravage
Tout mot nous enrage
Comme une nouvelle
Qui nous touche d’une façon personnelle
Comme l’AVC de Philippe Coutant
Toujours par des mots qu’on l’apprend
Et qui à l’hôpital de Nantes, est mourant
Une histoire d’heures ou de jours, c’est attristant
Et voilà la morphine
Pour apaiser, car la mort, la camarde, est toujours la plus maligne
A peine arrivé à la retraite
Mais ayant bien vécu, cela n’est pas une défaite
Je l’avais perdu de vue ces dernières années
B 17 et la CNT/F de Nantes, d’autres, vont le regretter
C’est lui surtout qui en fut le maçon et donc l’idée
Avec aussi Guy Cariou, avec qui j’ai un jour manifesté
Philippe Coutant, en 1952, était né
Et, nous ne le verrons plus manifester !
Tout individu est rare
Même si à la vie tout est avare
Encore plus rare
Que les maladies rares
En France, c’est 3 millions
En Europe, c’est 30 millions
Plusieurs milliers de maladies rares
5000 à 8000 en France
Et 80 pour cent d’origine génétique, constance
Mais là aussi, l’environnement socioculturel est son enfance
Le duel des mots
Les mots du duel
La rivalité des mots
Les mots de la rivalité
Ce qui met l’harmonie en sommeil
Des mots de la soumission
Des mots de la domination
Les mots de la révolution
Des mots, il faut une explosion
Des mots, il faut une mutation !
Le capitalisme est le crime organisé
Chacun de ses mots semble y participer
Et chaque être humain semble l’incarner
Peu importe les définitions et les étiquettes
Ce sont les être humains qui les font, c’est tout bête
La société spectaculaire marchande techno-industrielle
C’est toi, moi, eux, ils, elles
Nous pouvons faire
Nous pouvons défaire
C’est réactionnaire ou révolutionnaire
Pourtant, à l’épanouissement, tout est à faire !
Et beaucoup de gens
Pour pouvoir manger, c’est édifiant
Doivent voler ou faire les poubelles des supermarchés
En France, comme du vol, c’est considéré
Tout y étant encore bon à consommer
Pas vraiment périmé, mais cela est jeté
Il s’agit donc de récupérer
Tout ce qui est bon à manger
Comme les freegans en Amérique du Nord
Cela est pratiqué comme un sport
A tous et toutes le capital fait du tort
Aux pauvres et riches aussi, c’est une tête de mort
Le capitalisme est le crime organisé
Tout le monde y participe, y a participé
Rien que le fait de travailler
Rien que le fait de manger
Rien que le fait de voyager
Rien que le fait d’enfanter
De ceci ou cela, le capital peut circuler
Personne ne peut s’y aimer
Nous ne faisons que nous mépriser
Nous ne faisons que nous détester !
Comme le fameux duel en France
Toujours la recherche de la dominance
Entre ( né en 1939 ) Jacques Testart, biologiste chercheur
Et ( né en 1943 ) René Frydman, médecin chercheur
Après le premier bébé-éprouvette français
Amandine ( 1982 ) et pas encore de mais
A l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart
Dans les médias, en plein phare
Toujours la compétition
La comparaison, la domination
Pourtant
Il y a bien plus merveilleux
Cela n’est pas sous les feux
Comme la trompe de l’éléphant
150.000 muscles, c’est sidérant
Avec leurs pattes, ils savent écouter
Et eux aussi, ils savent compter
Et l’image de 200 congénères, ils peuvent mémoriser
Comme aussi le pangolin
Avec de si étranges écailles
Ce mammifère que l’évolution raille
Et 100.000 de ces bestioles sont tuées
Pour leurs écailles et ce chaque année
L’être humain peut-être d’une vertigineuse imbécillité !
Comme le trou noir
Formé après 900 millions d’années
Du Big Bang, 12 milliards de masse solaire
Certains plus massifs, 20 milliards de masse solaire
L’univers un grand mystère
Mais pas plus étonnant
A bien y réfléchir, que la trompe de l’éléphant
Le capitalisme est le crime organisé
La façon inepte de l’être humain de s’organiser
Pas étonnant
Si cela produit
Toutes les diverses maladies
De tous les corps, de tous les esprits
Les boulimies et les anorexies
Et aussi, c’est lié, mais oui
Des robots de compagnie
Suicides, dépressions, folies, accidents, angoisses
L’organisation présente de la vie porte la poisse
Et tout ceci est au pluriel
C’est moi, toi, eux, ils, elles
Et l’on pourra toujours greffer des corps
Ou bien des têtes, sur ce qui n’est pas mort
Pour l’humanité sans vie, le même sort !
Du bien et surtout beaucoup de mal
Même si le bien n’est pas le contraire du mal
Comme Suez et son fameux canal
Mer Méditerranée et mer Rouge, connexion
De feu ( 1805-1894 ) Ferdinand de Lesseps
Qui fit tout faire aux forceps
Ce fut à la limite de l’escroquerie
Cet entrepreneur de tout faisait fi
Le défi du capital, c’est avant tout le profit !
Et ainsi la crise grecque ,cela fit
Avec le marché commun à neuf pays
C’était en 1975
Et l’entrée de la Grèce aussi
Dans la mêlée comme au rugby à 15
Plus tard, cela fut l’UE, l’union européenne
Et la triche comptable toujours reine
Comme la France et la Grèce
Si copines dans cette même caisse
Elles durent tricher
Pour dans la zone euro, entrer
La fausse prospérité
De chiffres totalement truqués
Une économie en folie
La vie à crédit
La Grèce comme faux paradis
La Grèce ne payait pas l’impôt
Au ministère des finances, c’était idiot
Et ce chaque année
Tout se structurait sur de la virtualité
Et une crise annoncée
Dès 2002, et bien avant, en zone euro, l’entrée
De l’euphorie à la tragédie
C’était le plus gros budget militaire d’Europe
Quand la supercherie est au top
La crise économique n’est pas une dilution
Elle ne peut-être qu’une augmentation
C’est comme un château de cartes
Chaque pays en est une carte
Grèce laboratoire du capital
Et de toute la faillite économique, bientôt générale
Mais la barbarie, c’est le capitalisme, c’est donc normal
Pour la vie épanouissante l’anarchie est le seul canal !
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "