Depuis plus d’un an une campagne politique acharnée et réactionnaire est menée par les « antiracialisateurs ». Diffusion de textes, brochures, émission de radio, collage, perturbations.
Ielles ont la prétention (et le culot) de se présenter en fins connaisseurs des mouvements politiques qui luttent contre le racisme et comme si ces questions politiques leurs tenaient vraiment à cœur.
S’autoproclamant comme les vrais révolutionnaires et les vrais anti-racistes, ielles sont parties en croisade pour défendre la pureté de l’idée révolutionnaire contre l’ « idéologie racialiste » (qu’ielles ont inventé de toute pièce), qui serait en train de s’infiltrer dans « les organisations et milieux politiques qui vont de l’extrême gauche jusqu’aux libertaires ».
Cette prétendue « idéologie » n’apporterait que du confusionnisme et serait le symptôme de la perte de perspectives révolutionnaires. Elle ferait infiltrer dans ces milieux des idées racistes (camouflées en progressistes), à travers l’utilisation de mots et catégories qui viennent du pouvoir (« race ») ou de leurs dérivés (comme « racisé-e », etc), et qu’on devrait donc rejeter en bloc si on est des vrais.
Ielles essaient de nous faire croire que toutes les personnes qui utilisent ces mots sont pareilles et défendent le même discours. Elles sont toutes racistes. Des ennemies à combattre et à éliminer des milieux qui se veulent révolutionnaires.
Mais tout n’est pas perdu, vu qu’ielles sont arrivées pour sauver et pour défendre ces milieux !
Alors vite, il faut faire comprendre à tout le monde qu’à cet endroit-là se situerait le point de rupture, autour duquel il y a urgence à se positionner, pour se donner la possibilité de rouvrir des vraies perspectives révolutionnaires.
Sans blague ?! Merci de nous protéger de ce grand danger, tout en essayant de nous apprendre la vie et la révolution. Bien essayé, mais raté.