Un homme d’une vingtaine d’années d’origine éthiopienne a été
retrouvé mort dans la remorque d’un poids lourd le 15 mars dernier.
L’homme semble avoir été écrasé par la marchandise que transportait le camion.Le chauffeur du camion s’était arrêté après avoir entendu des coups frappés dans sa
remorque. En ouvrant la bâche de la remorque il a découvert dans le fond
le corps sans vie d’un homme derrière les 5 carcasses de voitures qui étaient
transportées. « Deux autres personnes, qui étaient aussi dans la
remorque, ont pris la fuite à l’arrivée des secours », assure
l’enquêteur. Ainsi le campement des Éthiopiens est une nouvelle fois endeuillé.
Pour Philippe Wanesson de Passeurs d’hospitalités, la thèse accidentelle est clairement établie : « Ils sont partis à trois et sont montés dans un camion. Quand ils se sont aperçus qu’il allait dans la mauvaise direction, ils ont fait du bruit pour que le chauffeur s’arrête. Celui-ci a freiné brusquement ». C’est sans doute à cet instant que les carcasses de voitures ont écrasé l’un des trois hommes.
La communauté des Éthiopiens et Érythréens avait déjà été endeuillée la veille avec la découverte, dans les eaux du bassin à Calais, du corps sans vie d’un jeune homme de 25 ans.
Toute la semaine avait déjà été rude pour les migrants du Calaisis. Quelques jours auparavant sur l’aire de l’Epitre en bordure de l’A16 un Albanais de 26 ans meurt poignardé. Son meurtrier court toujours. Trois jours plus tard, un exilé éthiopien meurt sur l’autoroute A26 près d’une aire de repos du côté de Béthune. L’homme avait été percuté par un véhicule dont le chauffeur ne s’est pas arrêté.
Le lendemain, un Irakien d’une trentaine d’années se jette dans les eaux du
port de Calais pour tenter l’impossible : rejoindre un ferry ou même, l’Angleterre à la nage dans un brouillard total. Paralysé par le
froid, l’homme crie au secours à la sortie du chenal et est récupéré
vivant mais en état de forte hypothermie par les sauveteurs-côtiers. Le vendredi suivant, c’est le corps d’un Éthiopien de 25 ans environ qui est retrouvé dans les eaux du bassin de la Batellerie à Calais. L’homme avait disparu du campement des Éthiopiens et des Érythréens une dizaine de jours avant. L’enquête semble se diriger vers une mort accidentelle.
source : Nord Littoral