Office de la honte : DEMISSION !

Action contre l’office des étrangers ce matin

Ce jeudi 28 avril au matin, l’Office des Etrangers a été à nouveau la cible d’une action politique. La porte a été bloquée, la façade repeinte du message « Office de la honte, Démission ! » et une centaine de formulaires de démissions ont été éparpillés devant le bâtiment et collés sur les portes, à l’attention des travailleurs et travailleuses de l’Office des Etrangers.

Cette action s’inscrit dans une suite d’actions politiques ayant eu lieu ces dernières semaines, visant la politique migratoire du secrétaire d’Etat à l’asile et la migration. En effet, ces derniers temps ont été marqués par le campement politique des personnes sans papiers à la porte de Ninove, par plusieurs manifestations et plus particulièrement, des banderoles, de l’affichage, des tags et l’occupation du hall d’entrée ont visé directement l’office des étrangers.

En juin dernier, une occupation avait déjà eu lieu à l’administration lors de laquelle Dominique Ernould, porte parole de l’office des étrangers (juin 2021) déclarait que l’administration ne fait qu’exécuter les décisions du cabinet de Sami Mahdi. L’action de ce matin appelle les fonctionnaires à sortir du statut de marionnettes et de récupérer leur moyen d’action, à commencer par la démission. Réaction également aux déclarations de Sami Mahdi, il y a deux semaines, qui a appelé, sur twitter, les militant.e.s et les personnes en soutien aux personnes sans papiers de laisser les travailleurs de l’office tranquille et d’aller aux élections ou alors vivre sur une île déserte. Il est inacceptable de se reposer sur un système électoral et de se limiter à des tweets démagos lorsque l’Etat belge laisse mourrir les personnes sans papier sans revenu, les exploitant au travail sans aucune sécurité sociale, et faisant la sourde oreille à leurs appels à l’aide, comme l’a montrée la grève de la faim de 2021. Grève qui a été calmée par des accords de la part de l’office et du cabinet de Sammy Mahdi, accords non respectés et même niés par la suite par les hommes politiques.

Cette action exige la régularisation immédiate des personnes sans papiers et rappelle la honte ressentie face à la politique migratoire et des élus politiques qui appliquent une telle politique de déshumanisation sans aucune remise en question.


publié le 28 avril 2022