L’ÉCRITURE POUR SURVIVRE, LA TRADUCTION POUR COMPRENDRE ...
Une conférence de Françoise WUILMART
Vendredi 15 janvier à 15h00
Il a fallu attendre 56 ans pour que le manuscrit de l’Anonyme soit sorti de ses tiroirs par Hans Magnus Enzensberger, directeur de la collection Die andere Bibliothek chez Eichborn. La diariste avait exigé que son texte ne soit publié qu’après sa mort et sous le couvert de l’anonymat. On comprendra pourquoi.
En 2001 paraît donc cet époustouflant témoignage : le journal intime d’une jeune femme devenue, comme toutes ses congénères, butin de guerre pour les Russes qui débarquent à Berlin.
Écrire pour survivre et garder un semblant de dignité, tel est son besoin vital en cette période allant d’avril à juin 1945 et placée sous le signe de la faim, du froid mais surtout de la peur.
Pourtant, aucun pathos dans ce récit au jour le jour qui balaie comme une caméra résolument neutre mais non dépourvue d’humour, le Berlin de ce début d’été 1945.
Le livre est paru en 2006 chez Gallimard. Il atteint aujourd’hui un record de 100.000 exemplaires, fut porté à la scène bien des fois en France et en Belgique, et sera produit en 2016 à Montréal.
Françoise WUILMART, traductrice de Une Femme à Berlin.
Modérateur : Hubert ROLAND, Maître de Recherches du F.R.S-FNRS et responsable du Centre de Recherche ECR : Littératures et arts de la scène.
La conférence, suivie d’un séminaire universitaire consacré à "Écriture et Témoignage" est ouverte à toutes les personnes intéressées.
Entrée libre, réservation vivement conseillée.