Opposition antifasciste à un meeting du Vlaams Belang...

... et ceci n’est pas un poisson !

Ayant participé à une AG suite à la manifestation antifasciste de jeudi, et aux affrontements qui ont suivis, tant avec les fascistes de Nation que la police, j’ai cherché vainement le lendemain le Communiqué de Presse évoqué en fin d’AG, qui s’est tenue dans les locaux de la JOC.

Pas un mot dans la presse, mais bon, ça... Mais impossible de le trouver sur internet... Finalement on me dira qu’il était sur... Facebook !

Que poster sur ce site soit un réflexe est déjà inquiétant, mais que ceux qui refusent de participer aux publications rémunératrices de cette multinationale n’aient même plus accès aux info est carrément fou.

Inutile de rappeler ce qu’est Facebook, je présume (quoique...), par contre on peut éventuellement réaffirmer l’existence d’Indymedia, dont le rôle est justement d’informer par des canaux autonomes.

Cette petite anecdote à elle seule confirme la pertinence du poisson d’avril de l’équipe d’Indymedia.

Ci-dessous vous trouverez ledit Communiqué de presse, ainsi que quelques liens de la grande presse et de photographes présents sur place.

http://www.collectif-krasnyi.be/?p=17243

http://frederiksadones.wordpress.com/2014/04/03/actie-tegen-meeting-fn-en-vlaams-belang/

http://www.telebruxelles.net/portail/info/bruxelles-ville/31044-echauffourees-entre-manifestants-autour-du-meetin-du-vlaams-belang

http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_bruxelles-l-interdiction-du-meeting-du-vlaams-belang-pourrait-etre-remise-en-question?id=8238351

http://www.brusselnieuws.be/nl/video/tvbrussel/zware-onlusten-tijdens-meeting-vlaams-belang

Communiqué de presse :

Ce jeudi 3 avril le Vlaams Belang organisait un meeting dans le centre ville de Bruxelles avec le soutien du FN français. Afin d’empêcher ce parti fasciste de propager, sans résistance, ses idées, environ 150 personnes se sont réunies à l’appel de plusieurs organisations. Ils ont repoussé les attaques des fascistes. Peu après le Vlaams Belang a quitté les lieux pour se confiner au deuxième
étage d’un café.

Les militants antifascistes se sont rassemblés pour s’opposer à l’instrumentalisation par l’extrême droite, de la crise et du désespoir engendré par les politiques d’austérités imposées par le gouvernement. En effet, l’extrême droite se présente comme une alternative mais en réalité elle ne fait que nous diviser en répandant le racisme et la haine.

Les groupes d’extrême droite sont de plus en plus présents dans nos villes. Pas plus tard que dimanche dernier, ils manifestaient contre le droit à l’avortement à Bruxelles. Pour les manifestants antifascistes, il est essentiel d’être présent dans les rues pour s’opposer à leurs idées inacceptables et dangereuses. La manifestation portait un message de solidarité et d’unité.

Alors que les manifestants étaient rassemblés devant le lieu du meeting, une poignée de membres d’un groupuscule d’extrême droite, sont arrivés. Après quelques provocations, ils s’en sont pris violemment et physiquement aux manifestants qui n’ont pas eu d’autre choix que de se défendre. La police qui était sur place depuis le début, a utilisé cet affrontement comme prétexte pour charger les
manifestants antifascistes, permettant par la même occasion de laisser passer les membres du
Vlaams Belang qui se rendaient au meeting.

Il est intolérable de voir les actions antifascistes réprimées par les forces de l’ordre. Malgré l’arrêté d’Yvan Mayeur visant à interdire ce meeting, il n’a pas hésité à donner l’ordre d’attaquer les militants antifascistes. La police a ensuite raccompagné le groupuscule fasciste à la gare.

L’intervention de la police et les attaques des fascistes se sont soldées par plusieurs blessés. L’extrême droite révèle son vrai visage : violent et dangereux. Les manifestants, réunis en assemblée suite à la manifestation, dénoncent l’arrestation d’un manifestant âgé de 62 ans, président d’un centre culturel arabe. Ils appellent à la solidarité avec ce militant injustement criminalisé.

Les manifestants ne se sont pas laissés intimider par les fascistes et ont réussi à obliger le Vlaams Belang à déplacer son meeting. La mobilisation a donc bien démontré que ces partis ne sont pas des formations comme les autres et qu’elles ne sont pas les bienvenues.

Forte de cette première victoire, l’assemblée, considère cette mobilisation comme un premier pas dans la construction d’une lutte unitaire contre la montée du fascisme. Les militants appellent à rejoindre la manifestation antiraciste et antifasciste du 1 mai qui s’opposera à la tentative de l’extrême droite de s’approprier la journée de toutes les travailleuses et de tous travailleurs


publié le 6 avril 2014