Ce mercredi après-midi, quelques dizaines de manifestant·e·s se sont rassemblées avec drapeaux et fumigènes devant les bureaux bruxellois de la société d’assurance et de crédit Axa, devant une banderole “Free Abdallah, Free Palestine, Boycott Axa”.
Axa est l’une des principales complices de l’oppression du peuple palestinien. Non seulement cette société collabore avec l’État israélien et son industrie de guerre (notamment au travers de son investissement dans la société Elbit Systems), mais elle est impliquée dans le financement des colonies dans les territoires occupés de Cisjordanie. Axa fait depuis longtemps l’objet d’une campagne internationale de boycott pour ces raisons.
Les Palestinien·ne·s ne sont pas les seul·e·s à souffrir de l’absence totale de scrupule de la direction et des actionnaires d’Axa dès qu’il s’agit de faire des profits. C’est aussi le cas du peuple kurde : la société d’armement Aselsan, qui fournit l’armée turque en munitions, est financée par Axa, c’est la raison pour laquelle ses intérêts ont été attaqués à Berne, à Zurich et ailleurs en Europe dans le passé. Le peuple sahraoui paie lui aussi l’avidité d’Axa : c’est l’une des compagnies contre laquelle le front Polisario a porté plainte en raison de sa complicité empressée avec les occupants marocains.
L’action de ce mercredi s’est faite dans le cadre de la semaine internationale de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Ce combattant communiste libanais pro-palestinien, est détenu par l’État français depuis plus de 36 ans pour son engagement dans la résistance populaire arabe contre l’impérialisme, le sionisme et les régimes réactionnaires arabes.
Georges Abdallah serait libre sans l’acharnement de l’État français contre lui, en raison de cette qualité particulière de l’action des FARL (comme auparavant celle du Front Populaire de Libération de la Palestine) : porter la lutte armée au cœur de l’impérialisme.
L’oppression du peuple palestinien ne serait pas possible sans la complicité active des puissances et des organisations transnationales de l’impérialisme. Nous appelons donc à ne se faire aucune illusion concernant l’intérêt d’obtenir une “condamnation” des crimes d’Israël à Gaza ou des crimes d’Erdogan au Kurdistan. Les institutions internationales, à commencer par l’Union Européenne, sont directement et immédiatement responsables de ces crimes. Ce ne sont pas des arbitres à qui faire appel : ce sont des complices et des criminels à combattre.La revendication historique légitime d’une Palestine libre, laïque et démocratique, du Jourdain à la mer, avec égalité des droits pour les citoyens de toute origine et de toute confession, est la seule solution progressiste et populaire. La “solution” des deux états (un état colon et raciste, et un état-banthoustan géré par des collabos) est celle de l’impérialisme. En ce sens, le fait que la gauche révolutionnaire palestinienne se réorganise, avec comme étape, le congrès à venir de Masar Badil, est un facteur de clarification.
Vive la résistance palestinienne !
Vive la résistance de tous les peuples opprimés !
Boycott AXA !
Liberté pour Georges Abdallah !
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