Fin novembre, la justice a une nouvelle fois démontré que son jugement serait partial.
Lundi 23 novembre, ce sont 17 syndicalistes (dont le président de la FGTB, Thierry Bodson) qui sont condamné.e.s par la justice à 1 mois de prison avec sursis pour les un.e.s et 15 jours avec sursis pour les autres. La justice leur reproche une “entrave méchante à la circulation” alors qu’iels menaient une action de blocage dans le cadre d’une grève générale. C’est donc l’action syndicale qui est attaquée au mépris de la défense des droits des travailleu.r.se.s qui n’ont que ces seuls moyens pour lutter pour une vie digne.
Le même jour, et le 24 novembre également, le procès de l’affaire Mawda se déroulait à Mons. Alors qu’un policier a fait usage de son arme à feu et a tué une petite fille migrante de deux ans, les débats ont tenté de minimiser le rôle du policier voire de semer le doute sur sa volonté réelle de tirer. Les faits sont pourtant là : C’est la balle tirée par le policier qui a tué Mawda, rien d’autre ! Les réquisitions des procureurs démontrent à quel point la justice tente de protéger la police et de criminaliser les personnes migrantes :
Pour le policier : Un an de prison avec sursis.
Pour le chauffeur : Dix ans de prison.
Pour le passeur : Sept ans de prison
Le 26 novembre, c’est une nouvelle fois la justice raciste qui a fait parler d’elle : dans l’affaire de la mort du jeune Adil, percuté par une voiture de police en avril lors du confinement, le parquet demandera le non-lieu pour les policiers lors de la Chambre du Conseil.
Personne ne peut justifier un tel acharnement à poursuivre Adil en voiture quand on sait que la police n’agit pas de la même manière dans les quartiers plus aisés. La rapidité avec laquelle la justice clôt les affaires afin d’innocenter la police pose question alors que les faits s’accumulent. Nous pensons également à Ibrahima, mort à la suite d’une arrestation qui n’aurait jamais du avoir lieu car il exerçait son droit de filmer la police.
Nous tenons également à dénoncer le manque de réaction de la justice et du gouvernement face aux violences physiques, psychologiques et économiques qui sont infligées aux femmes et personnes de minorités de genre et sexuelles. Nous dénonçons les trop nombreux classements sans suite comme aboutissement aux plaintes de ces personnes et le manque d’empathie, voir le jugement de la part de celle.ux qui les reçoivent. Trop de victimes de féminicides ont subi les violences de personnes déjà connues de la justice qui n’a pas mis en place les mesures nécessaires pour les protéger à temps. Comment avoir confiance en une justice qui n’écoute pas, qui ne répond pas à cet appel à l’aide, et qui nie ce besoin de soutiens et de mesures face aux agresseurs ? Pas une de plus.
Ces faits nous rappellent donc que la justice est un outil du pouvoir pour sanctionner les contestations sociales, appliquer les politiques liberticides, racistes, sexistes, LGBT-phobes, … et qu’elle défendra toujours la police afin de s’assurer qu’elle fasse le sale boulot.
Rappelons qu’en octobre la justice a prononcé un non-lieu pour l’affaire du jeune Mehdi (lui non plus n’avait rien à se reprocher), percuté et tué par une voiture de police également. Rappelons la mort, à son domicile, de Moïse Lamine Bangoura sous les coups de 8 policiers. Ceux-ci ont bénéficié d’un non-lieu en Chambre du Conseil ; la famille de Lamine a fait appel. Ou encore la mort de Jozef Chovanec, tué suite à une interpellation à Charleroi. La police et la justice ont étouffé l’affaire (cela a été confirmé dans un rapport publié par le comité P en décembre) jusqu’à ce que la famille en parle à la presse.
NOUS DISONS : STOP !
Nous appelons tou.te.s les citoyen.ne.s, les organisations, associations à se rassembler ce dimanche 24 janvier à 14h au Mont Des Arts à Bruxelles (près de Gare Centrale) pour dénoncer ces deux poids, deux mesures. Parce que la justice ne fait pas son travail, c’est donc à nous de rappeler qu’elle se doit d’être démocratique et que la population est vigilante. Nous n’acceptons plus qu’elle ne rende pas de comptes à la population. Nous exigeons que les militant.e.s syndicalistes soient innocenté.e.s et que les victimes d’agressions / violences / homicides de la part de la police aient droit à une vraie justice !
!! Étant donné la situation sanitaire nous rappelons à tout.e.s les participant.e.s que le masque est obligatoire et nous vous demandons de bien respecter les distances de sécurité !!
Premiers signataires :
Gauche anticapitaliste / SAP antikapitalisten
Groupe montois de Soutien aux Sans-Papiers
Quarantine Watch
Marche des Migrant-e-s de la Région du Centre
La 5e vague
Stand Up tegen racisme en fascisme
Belges Comme Vous !
Groupe Local du Genepi Belgique Saint-Louis / Groupe Local du Genepi Belgique Université Libre de Bruxelles / Groupe Local du Genepi Belgique Bruxelles
Migrations Libres
Les Actrices et acteurs des temps présents
La Maison du Livre
La Nouvelle Voie Anticoloniale
Campagne Stop Répression
Les hommes du peuple
Femmes prévoyantes socialistes
Collectif Susu
Les NouvELLES Antigone
Les Jeunes Organisés & Combatifs (JOC)
PSL-LSP
Campagne Solidarity
Brigade de solidarité populaire
Sororidad sin fronteras Bélgica
Collecti.e.f 8 maars Bruxelles
Révolution-Vonk
CNE
Coalition Faire Front
AJGB association des Jeunes Guinéens de Belgique
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