Action éclair devant les centres fermés

Vendredi 17 avril, plusieurs personnes se sont rendues devant les centres fermés 127 bis et Caricole pour soutenir les personnes qui y sont toujours enfermées. "Liberté, freedom, Houria  !" ou encore "On ne vous oublie pas" sont notamment les messages de soutien qui ont été scandés.

En effet, alors que la contagion du Covid 19 est toujours en cours, l’Office des étrangers n’a toujours pas libéré toutes les personnes enfermées dans les centres. Ces personnes sont délaissées, et sont d’autant plus exposées au virus : aucune mesure d’hygiène n’a été prise, alors même que certains membres du personnel sont contaminés. L’accès au soin est dérisoire voire inexistant.

Sur le site Gettingthevoiceout.org sont relayés les témoignages des personnes détenues sans qui on ne pourrait avoir connaissance ni des conditions de vie désastreuses, ni des luttes qui sont menées à l’intérieur.

Aujourd’hui comme demain, ces centres doivent définitivement disparaître. Si le Covid tue, la répression aussi. L’Office des étrangers a octroyé quelques libérations mais le retour à la "normale" risque d’être catastrophique. La "normale" pour l’État belge, c’est l’enfermement, les rafles et les expulsions. Il faudra être prêt·e·s lorsque le confinement prendra fin : prêt·e·s à intensifier la lutte. Il faudra s’organiser pour ne pas laisser quartier libre à la police. S’organiser pour que cette police, qui rafle et qui tue, n’enferme pas à nouveau. S’organiser pour mettre fin aux expulsions. Nous ne voulons pas d’un retour à la "normale". Parce qu’enfermer et expulser n’est pas normal, qu’il s’agit de la perpétuation d’un racisme structurel d’État. Soyons nombreux·se·s à lutter. Et surtout, soyons prêt·e·s.

Feu aux prisons et aux centres fermés !

#NoBorders !


publié le 17 avril 2020