Syrie : derrière l'agitation diplomatique, l'impasse d'un système meurtrier

Le spectacle hideux et l’exhibition des cadavres d’enfants agonisants, suite à l’attaque aux armes chimiques du 21 août dernier près de Damas, ne sauraient émouvoir les dignitaires de ce monde, dont les réactions hypocrites n’étaient dictées que par des intérêts et des considérations impérialistes. Comme en témoignent les massacres aux gaz dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, l’utilisation d’armes chimiques destructrices au Vietnam et les bombardements atomiques au Japon, les grandes démocraties n’ont jamais hésité à utiliser les armes les plus meurtrières. Aujourd’hui, les déclarations affligées des chancelleries apparaissent d’autant plus hypocrites que les bombardements et les massacres de populations otages faisant plus d’une centaine de milliers de morts depuis l’éclatement de la guerre en Syrie, la politique sanglante de terreur et les millions de réfugiés fuyant la barbarie n’ont, jusqu’à présent, aucunement constitué une "ligne rouge" infranchissable pour la bourgeoisie.

Une aggravation des tensions et de la barbarie

Si l’usage des armes chimiques relevait probablement d’une provocation russo-syrienne (Bachar el Assad ayant été averti par Obama à plusieurs reprises en 2012 de ne pas franchir la "ligne rouge"), pour d’autres puissances rivales, dont les États-Unis et la France, cette "ligne rouge" ne constituait qu’un prétexte médiatisé à outrance et exploité politiquement pour préparer "l’opinion" à une éventuelle intervention militaire. Face à la tragédie en cours, les avertissements précipités, suivis de réactions contrastées des États, les rodomontades et tergiversations des chancelleries montrent la réalité d’un sordide bras de fer impérialiste dans lequel les populations ont moins de valeur qu’une guigne. Et ce sont précisément ces rapports entre les puissances belligérantes qui expliquent la durée du conflit et les souffrances atroces des populations. Car, en comparaison, sans ce degré de confrontation au sein de l’arène mondiale, les régimes balayés dans les pays du "Printemps arabe", comme la Libye, n’avaient pas fait long feu.

Au coup diplomatique de la Russie proposant de "placer sous contrôle international l’arsenal chimique de la Syrie" a répondu l’hypocrite "exploration des voies diplomatiques" des adversaires, dont l’impuissance politique semble désormais dicter presque exclusivement la conduite. Indépendamment de l’issue de cette nouvelle crise et des décisions que prendront les chancelleries, intervention militaire imminente ou pas, nous assistons à une spectaculaire montée en puissance des tensions guerrières dans cette poudrière, sur fond de chaos croissant où l’usage des armes apparaît de plus en plus nécessaire pour la classe dominante, comme un puissant engrenage devenu incontrôlable. La banalisation de l’usage d’armes chimiques, l’extension du conflit au Liban, la présence de vautours plus agressifs dans la région, comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, mais aussi des puissances régionales comme la Turquie et l’Iran dont l’implication dans le conflit est une source particulière d’inquiétude pour Israël, sont autant de preuves que le conflit va bien au-delà des frontières de la Syrie. Ils illustrent la gradation inquiétante de la voracité des appétits.

Mais plus encore, la présence des grands requins impérialistes aux prises indique le niveau atteint par les tensions depuis la fin de la guerre froide. Ainsi, pour la première fois depuis 1989, nous nous trouvons devant un affrontement politique majeur entre les anciens leaders de blocs que sont les États-Unis et la Russie. Bien qu’affaiblie par la désintégration du bloc de l’Est et de l’URSS, cette dernière s’est ragaillardie après avoir mené une politique de terre brûlée, comme en Tchétchénie, en Géorgie et dans le Caucase durant les années 1990. La Russie s’accroche désormais à son point d’ancrage en Syrie pour tenter de maintenir à tout prix sa présence et sa liaison stratégique avec l’Iran, et limiter l’influence des Républiques sunnites rivales sur ses frontières méridionales, tout en maintenant un port en Méditerranée.

Cette aggravation des tensions se mesure également par le fait que la Chine s’oppose plus ouvertement aux États-Unis que par le passé. Alors que la puissance chinoise s’était éloignée de la Russie durant la période des blocs, neutralisée par le camp américain suite aux tractations et au voyage du président Nixon en 1972, elle redevient aujourd’hui un ennemi majeur qui inquiète particulièrement les États-Unis. Depuis l’effondrement de l’URSS et la relative montée en puissance de la Chine, la donne est en train de changer. Encouragée par ses avancées en Afrique, la Chine confirme sa volonté de renforcer ses appuis impérialistes, notamment en Iran et au Proche-Orient, pour assurer les voies de son approvisionnement énergétique. Son rôle de trouble-fête déstabilise encore plus fortement les rapports impérialistes.

C’est surtout l’affaiblissement et l’isolement de plus en plus évident des États-Unis, dont les tentatives pour jouer le rôle de gendarme du monde ont rencontré un échec cuisant en Afghanistan et en Irak, qui a permis le renforcement des puissances russe et chinoise. La seule comparaison de leur actuelle "intervention" en Syrie avec le rôle joué par les Etats-Unis lors de la première guerre du Golfe, en 1991, donne une idée de la profondeur de leurs difficultés. Utilisant l’invasion du Koweït par Saddam Hussein comme un prétexte pour exhiber leur supériorité militaire, ils avaient alors réussi à mettre sur pied une "coalition" impliquant non seulement un certain nombre de pays arabes, mais aussi les principaux membres de l’ancien bloc occidental qui avaient pourtant tenté de se libérer de l’emprise américaine suite à la désintégration du bloc de l’Est. L’Allemagne et le Japon, ne participant pas militairement à l’opération, soutenaient l’aventure, tandis que la Grande-Bretagne et la France étaient directement "appelées" pour les combats. Malade et agonisante, l’URSS en lambeaux de Gorbatchev n’avait rien pu faire pour barrer la route militaire de l’Amérique. Un peu plus d’une décennie plus tard, avec la seconde invasion de l’Irak, l’Amérique devait faire face à une opposition diplomatique plus active de l’Allemagne, de la France et la Russie. Ceci étant, lors des invasions de l’Afghanistan en 2001 et de l’Irak en 2003, les Etats-Unis pouvaient encore compter sur le soutien fidèle, diplomatique et militaire, de la Grande-Bretagne. La défection de cette dernière pour l’intervention envisagée en Syrie a contraint l’administration Obama à annuler les opérations et à se plier à l’option diplomatique mise en avant par Moscou. Le vote à la Chambre des Communes contre la proposition de Cameron soutenant une intervention militaire est un témoignage des profondes divisions qui existent au sein de la bourgeoisie britannique, résultant de la participation du pays aux bourbiers afghan et irakien. Mais surtout, il s’agit d’un indicateur sérieux montrant l’affaiblissement de l’influence américaine dans le monde. La découverte soudaine que la France, qui a soutenu et poussé à l’intervention, est "la plus vieille alliée" de l’Amérique, ne doit pas donner l’illusion que cette dernière va occuper le rôle de fidèle lieutenant que la Grande-Bretagne (nonobstant ses propres ambitions à rechercher un rôle plus indépendant) a joué dans la plupart des entreprises impérialistes des États-Unis depuis la fin de la guerre froide. L’alliance entre les Etats-Unis et la France est avant tout circonstancielle et donc peu fiable. À cela, nous pouvons ajouter les positions discrètement discordantes venant d’Allemagne, dont le rapprochement insidieux avec la Russie est une autre préoccupation pour Washington.

Comme on peut le voir, le "nouvel ordre mondial" que promettait la bourgeoisie au moment de la première guerre du Golfe, en 1990, n’a débouché que sur un panier de crabes où la loi de la jungle est la seule reconnue.

L’importance stratégique de la Syrie

Dans le cadre de ce nouveau bras de fer, la Syrie reste un enjeu stratégique très important. Historiquement, c’est assez tôt au XXe siècle que la Syrie moderne émerge en se libérant du joug ottoman. Durant la Première Guerre mondiale, mobilisant ses troupes, la Grande-Bretagne avait fait la promesse de lui accorder l’indépendance en cas de victoire, afin de mieux contrôler la région. Mais, dès 1916, suite aux accords secrets de Sykes/Picot[1], la Syrie était cédée à la France par la Grande-Bretagne. Il s’agissait en fait de priver l’Allemagne de ses ambitions, elle qui avait déjà envisagé de construire une ligne de chemin de fer reliant Bagdad dans le but de "mettre les points stratégiques principaux de l’Empire turc en Asie mineure en communication immédiate avec la Syrie et les provinces arrosées par l’Euphrate et le Tigre".[2] Aujourd’hui, du fait de l’insécurité croissante des voies maritimes traditionnelles passant par le Golfe persique, la Syrie redevient une des routes terrestres pour les hydrocarbures tant convoités. Ouverte par un couloir sur la côte méditerranéenne du Levant (où des armes venant de Russie sont acheminées aujourd’hui) et à l’Est vers les pays producteurs de pétrole, l’intérêt qu’elle suscite ne fait que croître.

Les tensions qui se développent sont donc en grande partie liées à cette place historiquement centrale de la Syrie dans la région. Elles sont aussi alimentées par l’opposition d’Israël[3], dont les menaces sur la Syrie et surtout l’Iran se sont transformées en véritable ultimatum ne cessant d’inquiéter les grands parrains impérialistes. De plus, tandis que des puissances comme le Qatar et l’Arabie Saoudite fournissent des armes aux rebelles, la Turquie frontalière cherche à défendre ses intérêts en jouant sur la présence d’une minorité kurde au Nord du pays.

Et derrière ces forces se profile surtout la polarisation majeure autour de l’axe chiite, dont la place stratégique liée au détroit d’Ormuz, et donc à la route maritime du pétrole, conduit à une véritable course aux armements et à la présence accrue en mer de bâtiments de guerre, notamment issus de la flotte américaine. Ceci explique la volonté du gouvernement iranien de relancer son programme nucléaire (que Poutine soutient en proposant, par provocation, une "aide pour la construction d’une centrale nucléaire").

Vers un accroissement sans précédent du chaos

Jusqu’ici, le régime musclé et sanguinaire de Bachar el Assad signifiait pour l’ensemble des puissances impérialistes, États-Unis compris, une relative "stabilité" et une certaine "prévisibilité", appréciés par défaut de concurrents sérieux. Aujourd’hui, si l’opposition syrienne arrivait finalement à prendre le dessus, il est certain qu’une réaction en chaine entrainerait un chaos incroyable et totalement imprévisible. En effet, l’Armée syrienne de Libération (ALS) est aujourd’hui elle-même un véritable patchwork, et il n’existe pas d’opposition véritablement unie. Cet agrégat politiquement affaibli, malgré l’appui discret de forces pro-américaines et pro-européennes, vers lequel la circulation des armes se fait sans l’assurance d’un contrôle véritable, se trouve infiltré, ou tout au moins environné de groupes djihadistes terroristes, principaux pourvoyeurs d’armes aux rebelles dont bon nombre sont venus de l’extérieur de la Syrie, agissant bien souvent pour leur propre compte à la manière des seigneurs de guerre qui sévissent en Afrique. Ainsi, la possibilité pour des puissances occidentales de s’appuyer sur une véritable opposition alternative au régime en place est proche du zéro absolu.

Nous sommes là confrontés à un phénomène beaucoup plus large, que nous pouvons observer dans tous les autres pays arabes qui ont été confrontés à des événements similaires lors du "Printemps arabe" : aucune véritable opposition n’a pu surgir et aucune fraction bourgeoisie n’a pu prendre le relais politique afin d’offrir une véritable "alternative démocratique" et une stabilité. Tous ces régimes n’ont pu survivre que grâce à la force de l’armée tentant d’enserrer du mieux possible les différents clans de la classe dominante et couches sociales afin d’éviter que la société ne vole en éclats. On a pu le voir en Libye et plus récemment en Égypte, suite au coup d’état militaire contre le président Morsi et les Frères musulmans. Tout ceci montre la réalité d’une véritable impasse, typique de la décadence capitaliste et de sa phase ultime de décomposition, où la seule chose à offrir en temps de crise économique n’est autre que la misère, la force brutale de l’armée, la répression et les effusions de sang.

Et cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle nourrit les fractures religieuses et communautaires qui sont parmi les plus concentrées au monde, entre chrétiens, musulmans chiites et sunnites, juifs, druzes, etc. Sans être directement à l’origine des conflits, ces fractures vives viennent approfondir les divisions et les haines d’une société sans avenir. Cette région a d’ailleurs été marquée dans le passé par de nombreux génocides comme en Arménie, des déplacements de populations et des massacres perpétrés par les puissances coloniales qui ont entretenu ces haines ravivées aujourd’hui et qui ne peuvent déboucher que sur de nouveaux pogroms. Le régime syrien a dans le collimateur les communautés chrétiennes. Il se trouve au cœur des divisions qui se cristallisent en Syrie (entre alaouites et sunnites[4], musulmans et chrétiens, etc.). Et sous le couvert de la guerre, d’innombrables cas de pogroms contre telle ou telle communauté sont souvent organisés, avec l’afflux de djihadistes fanatiques, certains soutenu par l’Arabie Saoudite, rendant la situation pire que jamais.

La catastrophe est d’autant plus grande que les États-Unis, puissance va-t’en guerre sur le déclin, ont été les fers de lance de ce chaos. En jouant aux gendarmes du monde, ils se sont transformés en pompiers pyromanes et n’ont fait eux-mêmes qu’accélérer le chaos existant, se retrouvant affaiblis comme jamais auparavant. En 2008, Obama a triomphé de son adversaire G.W. Bush grâce à son image d’anti-Bush, fauteur de guerres et initiateur de fiascos à répétitions. Mais aujourd’hui, le "prix Nobel de la paix" Obama s’avère lui-même un va-t’en guerre de la pire espèce, de moins en moins crédible, étalant toujours plus ouvertement son impuissance, malgré des talents de politicien que ne possédait pas son prédécesseur. Aujourd’hui donc, non seulement Obama doit faire face à une opinion publique de plus en plus hostile à la guerre, échaudée par les mensonges et les échecs successifs, mais il ne peut évoquer le fait de déployer des troupes sans marcher sur des œufs et se heurter à une hostilité ravivant les échecs et en arrière-plan le syndrome du Vietnam.

À cela, il faut ajouter la réalité d’une crise économique insupportable, où les dépenses supplémentaires pour les croisades militaires sont de moins en moins bien tolérées. Pour l’instant, le recul des États-Unis en Syrie s’explique par un contexte géopolitique difficile, ce qui amène Washington à de nouvelles contorsions où apparaissent maintenant des distinctions hypocrites et ridicules entre les "armes chimiques" et les "armes n’utilisant que des composants chimiques". Nuance !

Avec la multiplication des bourbiers, les mystifications qui avaient servi d’alibis depuis les années 1990 dans les diverses croisades impérialistes autour de la "guerre propre", de l’engagement "humanitaire" pour la "sécurité" ont perdu de leur superbe. Et les États-Unis se trouvent devant un véritable dilemme qui touche à leur crédibilité par rapport à leurs alliés, notamment Israël, de plus en plus critiques et inquiets : soit ils ne font rien, et cela ne peut qu’encourager l’offensive et l’escalade des revendications et provocations des rivaux ; soit ils frappent du poing et alimentent encore plus la contestation et le chaos. Ce qui est certain, c’est que comme toutes les autres puissances impérialistes, ils ne peuvent échapper à la logique du militarisme. Tôt ou tard, ils ne pourront s’abstenir d’une nouvelle campagne militaire et de l’usage des armes.

Une seule alternative : socialisme ou barbarie

L’engrenage infernal de ce chaos et des tensions guerrières vient du coup une nouvelle fois mettre en exergue la responsabilité du prolétariat international : s’il n’est pas en mesure de peser immédiatement de façon décisive face à la barbarie guerrière qui se déchaine, lui seul constitue la force historique capable de mettre fin à cette barbarie par sa lutte révolutionnaire. Depuis le début des événements, et a fortiori au moment où le conflit ouvert menace de s’embraser, les faiblesses qui pèsent sur le prolétariat ne peuvent permettre d’entrevoir une quelconque dynamique de luttes massives en Syrie. Comme nous l’avons déjà signalé : "le fait que les manifestants du Printemps arabe en Syrie aient abouti, non sur la moindre conquête pour les masses exploitées et opprimées, mais sur une guerre qui a fait plus de 100 000 morts constitue une sinistre illustration de la faiblesse dans ce pays de la classe ouvrière, la seule force qui puisse mettre un frein à la barbarie guerrière. Et c’est une situation qui vaut aussi, même si sous des formes moins tragiques, pour les autres pays arabes où la chute des anciens dictateurs a abouti à la prise du pouvoir par les secteurs les plus rétrogrades de la bourgeoisie représentés par les islamistes, comme en Égypte ou en Tunisie, ou par un chaos sans nom comme en Libye".[5]

Aujourd’hui, le cours des événements confirme pleinement l’analyse du CCI basée sur ce qu’avait écrit en 1916 Rosa Luxembourg, citant Engels dans la Brochure de Junius : "la société bourgeoisie est placée devant un dilemme : ou bien passage au socialisme ou rechute dans la barbarie. Mais que signifie donc une rechute dans la barbarie au degré de civilisation que nous connaissons en Europe aujourd’hui ? Jusqu’ici nous avons lu ces paroles sans y réfléchir et nous les avons répétées sans en pressentir la terrible gravité. Jetons un œil autour de nous en ce moment même, et nous comprendrons ce que signifie une rechute de la société bourgeoisie dans la barbarie. Le triomphe de l’impérialisme abouti à l’anéantissement de la civilisation, sporadiquement pendant le durée d’une guerre moderne et définitivement si la période de guerres mondiales qui débute maintenant devait se poursuivre sans entraves jusque dans ses dernières conséquences. (…) Nous sommes placés aujourd’hui devant ce choix : ou bien triomphe de l’impérialisme et décadence de toute civilisation, avec pour conséquence, comme dans la Rome antique, le dépeuplement, la désolation, la dégénérescence, un grand cimetière ; ou bien victoire du socialisme, c’est-à-dire la lutte consciente du prolétariat international contre l’impérialisme et contre sa méthode d’action : la Guerre. C’est là un dilemme de l’histoire du monde, un ’ou bien’, ’ou bien’ encore indécis dont les plateaux balancent devant la décision du prolétariat conscient. Le prolétariat doit jeter résolument dans la balance le glaive du combat révolutionnaire ; l’avenir de la civilisation et de l’humanité en dépendent".

Courant Communiste International - http://fr.internationalism.org

[1] Comment l’Empire ottoman fut dépecé, de Henry Laurens dans Le Monde Diplomatique (avril 2003).

[2] Rohrbach, cité par Rosa Luxembourg dans la Brochure de Junius.

[3] Notons qu’il existe toujours un contentieux entre Israël et la Syrie à propos du plateau du Golan. A cela, nous pouvons ajouter que la relance du programme nucléaire iranien envenime fortement les rapports entre toutes ces puissances.

[4] La dynastie des el-Assad est issue de la minorité alaouite dans un pays majoritairement sunnite, ce qui a permis d’embrigader de nombreux sunnites "spoliés" par une minorité religieuse.

[5] Extrait de la Résolution sur la situation internationale du XXe congrès du CCI.


publié le 11 octobre 2013