Ce matin, quelque 150 militant.e.s pour la justice climatique ont monté un camp de protestation sur des terrains de l’entreprise pétrochimique Ineos dans le port d’Anvers. Par cette action d’occupation, les militant.e.s veulent empêcher l’abattage des arbres et la phase préparatoire de la construction d’une nouvelle méga-usine de plastique: Ineos Project One. Ce projet controversé bénéficie de la promesse de plusieurs centaines de millions d’aides publiques.
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Dès 07h ce matin, 150 militant.e.s climatique ont envahi un des terrains d’Ineos dans le port d’Anvers. De nombreuses tentes ont été montées sur le site. Ils et elles sont déterminées à rester sur le terrain pendant une période prolongée. Ils dénoncent et veulent empêcher la construction de l’usine Project One, où Ineos veut transformer du gaz de schiste en matières premières pour l’industrie du plastique. Jusqu’ici, la police n’est pas intervenue. "La politique se laisse complètement submerger par le lobby de l’industrie chimique et plastique", affirme Camille, une militante présente. "Ils poussent les citoyens à faire des eco-gestes mais si les gouvernements continue à favoriser l’industrie fossile et autorise la production d’encore plus de plastique, peu de choses changeront. C’est l’exemple même des mauvais choix qui sont faits quant à l’avenir de l’industrie en Flandres et en Belgique".
La première étape de la construction de Project One est le défrichement des 55 hectares de forêt où les activistes se sont installé.e.s. Depuis le début de la procédure, plus de 30 organisations environnementales ont contesté juridiquement et administrativement ce projet. Plus de 10 000 signatures ont également été recueillies contre ce projet lors de la dernière enquête publique. Cependant, après l’approbation par la ville et la province d’Anvers, la Commission Régionale des Permis Environnementaux vient également d’émettre un avis positif sur le projet. Le dossier est maintenant entre les mains du gouvernement flamand. Les impacts environnementaux et sociaux d’un tel projet (en terme d’émissions supplémentaires de CO², de production de plastique, d’utilisation de gaz de schiste...) sont une préoccupation majeure pour les militant.e.s. Selon la porte-parole Jasmijn Defize, "investir dans une plus grande production de plastiques à usage unique est absurde de nos jours. De plus, à cause de cette usine, les émissions de CO2 du port d’Anvers vont augmenter de plus de 5%, alors qu’il est urgent de les réduire".
Les effets néfastes de l’utilisation du gaz de schiste sont notamment soulignés par les personnes présentes. "Il est plus nocif pour l’environnement et le climat que le charbon", a déclaré J. Defize. "L’extraction, le transport et l’utilisation du gaz de schiste sont extrêmement polluants et ont un impact social et écologique important sur les communautés des territoires où il est extrait. La fracturation du gaz de schiste, par exemple, s’accompagne invariablement de fuites importantes de ce puissant gaz à effet de serre qu’est le méthane, qui, ces dernières années, a été de plus en plus mis en évidence comme un facteur important du réchauffement climatique".
Le gouvernement flamand, qui a engagé 16 millions d’euros de subventions directes pour ce projet et des garanties jusqu’à un demi-milliard d’euros, a également promis des avantages fiscaux supplémentaires et d’autres mesures favorables. "C’est l’argent des contribuables qui financent ces choix injustifiables aujourd’hui", poursuit Defize. "Avec cette usine, le port d’Anvers et la Belgique prennent la mauvaise direction: de nouveaux projets fossiles destructeurs, socialement et écologiquement. Il est grand temps d’imaginer collectivement un plan de transition juste pour le port, permettant de sauvegarder les emplois et d’assurer une avenir durable pour tou.te.s. C’est dans cette direction que doivent aller les investissements publics, et non dans des subventions à des entreprise privées comme Ineos, qui a été condamnée à plusieurs reprises pour ne pas avoir respecté les droits sociaux et les conditions de travail." Jim Ratcliffe, le propriétaire privé d’Ineos, a fait parler de lui dans le passé pour cause d’évasion fiscale.
L’occupation du terrain est appelé à durer. Des mesures ont été prises par les militant.e.s pour prévenir la propagation du COVID-19 au sein du groupe. Des précautions de sécurité ont également été prises étant donné que le site est situé dans le port. "Nous avons des détecteurs de gaz et toutes les personnes sur place ont été informé.e.s sur les dangers liés au site".
Cette action s’inscrit dans le cadre d’une mobilisation qui va croissant depuis le printemps 2019. Une campagne à long terme intitulée "Ineos Will Fall", appuyée par une coalition d’acteurs du mouvement climatique et social, a été créée pour empêcher ce projet et lutter contre l’industrie fossile.
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