La « Séparation du CRIF et de l’Etat ! », réclamée par la voix et par l’écrit dans nos rassemblements de soutien au peuple palestinien, irrite fort, paraît-il, le lobby israélien en France.
C’est pourtant une réalité qui crève les yeux, comme le démontre le maire de Bezons (Val d’Oise) Dominique Lesparre, dans un courrier en forme de lettre ouverte adressé au préfet de son département, Jean-Yves Latournerie.
Après avoir relevé en préambule le manque de diligence, pour ne pas dire plus, des services préfectoraux dans deux affaires touchant directement sa commune (un incendie criminel et une saisie de drogues dans des locaux publics), Dominique Lesparre revient sur l’ordre donné par le préfet de retirer une plaque « Allée de la Nakba » temporairement installée par la ville de Bezons pour commémorer les 70 ans de l’expulsion sanglante de centaines de milliers de Palestiniens de leur terre, prélude à la proclamation de l’Etat d’Israël.
Dominique Lesparre constate ainsi que l’injonction du préfet est intervenue « quelques minutes seulement » après que le CRIF a demandé à l’Etat de sévir contre l’Allée de la Nakba. Dans la foulée, ajoute le maire, le CRIF diffusait sur les réseaux sociaux le document préfectoral, alors que celui-ci venait à peine d’être faxé à l’hôtel de ville de Bezons !
« Je m ‘interroge sur la réelle neutralité républicaine de l’Etat en la matière, principe que vous m’opposez dans votre courrier », observe Dominique Lesparre.
Plus grave, l’initiative du duo Préfet/CRIF a été rapidement suivie d’une avalanche d’insultes et de menaces de mort, visant des employés municipaux, le maire lui-même, ainsi que des membres de West Bani Zaïd, une association de solidarité avec le peuple palestinien basée à Bezons.
C’est pourquoi Dominique Lesparre a décidé de porter plainte concernant ces faits d’une extrême gravité.
« Je demeure plus que jamais déterminé à faire connaître ces comportements, incités et alimentés par le CRIF ainsi que ses relais, et j’attends de la justice qu’ils ne restent pas impunis », conclut-il.
Ci-dessous, copie de la lettre de Dominique Lesparre au Préfet du Val-D’Oise