Une belle après midi ensoleillée au parc de Porte de Hal, tout le monde est posé tranquille discute, bois, fume, se promène. Tout le monde est bien quoi, comme quasi toujours dans ce parc.
Quand soudain, une bonne douzaine de cowboys sortis de nulle part mais des quatre coins du parc commence à Hurler : POLICE ! POLICE !. Ils prennent pour cible des petits fumeurs de joint d’environ 18 ans et courent vers eux comme ci ils allaient les tuer. Comme toute personne censée connaissant mieux la police que ceux qui ne la voient qu’à la télé, les jeunes prennent les jambes à leur cou.

La chasse est ouverte ! Les jeunes sont des lapins dans un champs de chasseurs. Certains s’échappent, tant mieux pour eux. L’un d’eux se fait plaquer au sol et se prend plusieurs coup au visage. Quelqu’un s’avance alors pour filmer la scène. Les policiers deviennent moins violents avec le jeune qui était à présent maitrisé. Du moins en apparence, puisque le genou d’un des policiers est en réalité entrain de lui écraser la tête discrètement, tandis que des clefs de bras tordent volontairement ses poignées pour lui faire mal gratuitement. Bref, technique habituelle et absolument quotidienne de la part des policiers de plus en plus à l’aise avec l’extrême droite au pouvoir (Il n’y a cas voir le dépliant horrible que la NVA a mis dans nos boite à lettre hier, espérons que vous faites peut être partie de ceux qui sont passé après eux pour tous les déchirer).

Évidemment, c’est à présent la personne qui filme qui est prise pour cible :
 Hé toi là Arrête tout de suite de filmer !
 J’ai parfaitement le droit de filmer ! Réponds celui-ci soutenu par quelques témoins timides : oui c’est vrai ça, continue à filmer !

Le policier devint alors rouge et courait vers sa nouvelle cible, apparemment sûr de lui YIHAAAAAAHHH ! Un de ses collègues sorti sa matraque et cria : PAPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIERRRRR !

La nouvelle cible essaye de garder son calme, sors sa carte d’identité et explique poliment la loi aux hommes de humhum.... de loi !? (Si certains y croit encore). "J’ai le droit de filmer, vous avez le droit de prendre mon identité et de me demander de flouter votre visage si je compte le publier sur internet..." Stratégie "légale et citoyenne" censé protéger la victime face à la brutalité policière.

Le policier armé d’une matraque hurla tel un chien enragé : Je saisi ton téléphone !
 Non vous n’avez aucun droit, réplique à nouveau ce dernier tentant une nouvelle fois de s’en sortir en jouant le jeu des racailles en uniforme qui se font passer pour des défenseurs de la justice. Et boum ! La flicaille saute sur le jeune homme qui avait entre temps pris soin de remettre son téléphone dans sa poche. Il faudra plus de trois policiers et quelques instants interminable pour menotter celui-ci, l’embarquer au poste avec les insultes et le mépris habituel.

Au commissariat, les policiers prennent de force le téléphone, suppriment la vidéo et à une dizaine commencent à insulter les trois jeunes arrêtés. Il se trouvait que les deux jeunes arrêtés et prit pour cible comme étant à la base des dealers n’avaient en réalité que de quoi fumer quelques pétards sur eux. Un flic prit les clefs dans la poche d’un des jeunes pour faire une perquisition chez lui, sans mandat, sans rien.

Bref, encore une grosse opération de force pour pas grand chose. Celui qui filmait quant à lui est évidement accusé de .... Rébellion ! Ben oui forcément, étant dans leur tore, ils feront tout pour que les problèmes se retournent contre leur cible. Et il est déjà clair, qu’ils ne risquent absolument pas d’être inquiétés de quoi que ce soi. Car c’est tous les jours comme ça. La police a tous les droits. La police est une véritable bande de délinquants organisés qui peut débarquer dans nos quartiers, nos maisons, nos trains, nos metros, pour frapper du jeune au hasard et tenter de ruiner nos vies.

Bien entendu, il aurait fallu que tout le monde réagisse, que tout le monde se mette à filmer afin que la police désemparée ne puisse arrêter tout le monde et que les images parlent d’elles mêmes. Mais nous sommes en Belgique et le peuple a peur de sa police. Une témoin est en pleure car elle ne semble pas encore habituée à une telle violence pourtant si banale pour pas mal d’entre nous qui sortons de nos propriétés privées pour profiter tranquillement des espaces publiques ou soi-disant verts, de plus en plus noircis par la pollution, de plus en plus bleuis par les uniformes et les coups portés par ceux qui les portent fièrement, de plus en plus orange comme la couleur du fascisme belgo-flamands.

Et pourtant, nous avons espoir, espoir qu’un jour, les témoins deviennent des acteurs actifs activant la révolte. Car nous ne pouvons rester impassibles indéfiniment devant toutes ces attaques qui nous emprisonnent un peu plus tous les jours. Face à ces situations nos stratégies doivent être multiples, instinctives mais pensées à l’avance. Car le scénario est quasi toujours le même, des cowboys s’en prennent à des groupes et ce sont toujours les quelques insoumis leur montrant que tout le monde déteste la police qui prennent dans la gueule devant une foule impuissante, docile et passive. A nous de nous organiser vraiment, d’être prêts et préparés à réagir en toute circonstance pour tenter de freiner cette machine, cette broyeuse de liberté qu’est la police.