SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIER.E.S DANS LE MONDE ENTIER
APPEL À DES JOURNÉES INTERNATIONALES D’ACTION
La crise sanitaire actuelle et sa gestion par les gouvernements au niveau mondial, a démasqué le véritable caractère de l’autorité qui se cachait derrière le masque démocratique. Ce système oppressif a imposé son contrôle sur les vies, interdisant tout. Aujourd’hui, les "libertés civiles" sont devenues des mots vides de sens. Ces conditions extrêmes dans lesquelles nous vivons, révèlent que le modèle de la prison est le véritable modèle de la société capitaliste.
La prison est la forme la plus extrême de la biopolitique et de l’extermination. Les prisonnier.e.s sont sous une surveillance et un contrôle constants, ce qui, actuellement, est en train d’arriver à toute la société.
Durant cette période, les prisonnier.e.s des prisons grecques meurent les un.e.s après les autres de causes mineures, telles qu’une dent infectée, etc. Selim Zerolari et Azizel Demiroglou sont deux prisonnier.e.s dont nous avons appris la mort ce mois-ci. Les médias de masse, bien sûr, ont réussi à dissimuler ou à déformer ces nouvelles. De plus, l’État a profité de l’occasion, celle du confinement, pour déplacer les prisonnier.e.s les plus actif.ve.s, anarchistes et autres, dans d’autres prisons. Le silence dans la rue donne encore plus de poids à l’État qui réprime les voix des personnes emprisonnées.
L’incarcération a toujours été, et reste, une forme de torture et un outil pour soumettre à l’autorité. Si nous ne résistons pas à ce totalitarisme moderne, alors nous vivrons dans cette société-prison que les États tentent d’imposer systématiquement.
Partout sur la planète, face à la menace du coronavirus, les prisonnier.e.s entassé.e.s dans les prisons et les candidat.e.s à l’immigration dans les camps de concentration crient : Nous sommes des prisonnier.e.s, pas des condamné.e.s à mort !
Camp de concentration pour migrant.e.s à Corinthe, Grèce : 1 200 personnes font la grève de la faim, mars 2020.
Italie : 27 prisons en révolte à cause du coronavirus, de nombreux prisonniers tués dans les affrontements, mars 2020.
Argentine : révolte dans la prison de Concordia, les gardiens répondent par des fusillades, avril 2020.
Palmasola, Bolivie : 2 prisonniers morts du coronavirus, révolte des prisonniers, mai 2020.
Chili : mobilisation dans une prison de haute sécurité à Santiago, mai 2020.
Prison de Thèbes, Grèce : les prisonnières se révoltent après la mort d’une détenue, car elle n’a pas été emmenée à l’hôpital, avril 2020
RÉPONDRE À TOUTES LES DEMANDES DES PRISONNIER.E.S
LIBERTÉ POUR TOU.TE.S CEUX-CELLES QUI SONT ENFERME.E.S
DES SOINS DE SANTÉ PUBLIQUE POUR TOU.TE.S - PRISONNIER.E.S ET IMMIGRANT.E.S.
OUVRIR TOUS LES CAMPS DE CONCENTRATION POUR LES IMMIGRANT.E.S.
TANT QUE LES FRONTIÈRES ET LES PRISONS EXISTENT, PERSONNE N’EST LIBRE.
APPEL POUR DES JOURNÉES INTERNATIONALES D’ACTION EN SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIER.E.S : 29-30-31 MAI 2020
camarades solidaires des luttes des prisonnier.e.s
source : https://athens.indymedia.org/post/1605149/