Or même si nous préférons dans son principe, une décision prise en AG à une décision prise en petit comité, on se rend compte à l’usage, que nombreux sont les militants et bureaucrates professionnels à être capables d’investir les AG au but d’en prendre le contrôle, les monopoliser ou de les torpiller.
C’est un sujet qui nous semble important car hélas, beaucoup ont tendance à faire confiance à ceux/celles qui se jettent spontanément sur les micros, qui sont, il faut bien le dire, toujours les mêmes.
Le fétichisme de l’AG démocratique? Un leurre.
On le sait depuis longtemps pour les AG d’universités qui ne sont que le terrain de jeu des militant-e-s de différentes organisations, y compris non organisés comme les autonomes.
Pour les partis pas d’AG, des motions. Pour les syndicats des simulacres où le délégué syndical prêche la bonne parole.
Pour les associations, en général l’AG annuelle pour la présidence etc… Seules quelques associations sur le terrain des luttes peuvent parfois avoir un fonctionnement plus démocratique.
Il s’agit de mobiliser des ” militants bénévoles “, impossible de leur donner des ordres, bien que je pense qu’elles ont quand même des “leaders” désignés ou charismatiques.
tout le monde déteste l’UNEF.
Quant aux libertaires “autogestionnaires” par principe, l’AG “souveraine” n’échappe pas à des codes invisibles, des affinités et aux “leaders d’opinion”.
L’AG est un exercice de la parole, malheur à celui/celle qui ne maîtrise pas cet art, de fait on se croirait souvent plus au concours d’éloquence des apprenti-e-s avocat-e-s plutôt qu’à une discussion collective d’analyses et de stratégies.
Pour élargir ses réflexions :
” L’exemple suisse n’est pas mieux avec son système référendaire qui permet l’adoption des pires mesures racistes. Notons qu’en suisse, le fait que ce soit les cantons qui votent à main levée qui sont les plus réactionnaires et qui ont accordé le plus tardivement le droit de vote aux femmes, dans les années 1990 !!! ”