Le procès d’Ahed Tamimi, s’est ouvert mardi matin à Ofer, en Cisjordanie occupée, devant un tribunal militaire israélien qui a aussitôt décrété le huis-clos.
De nombreux diplomates et journalistes représentant la presse internationale étaient venus assister à cette première audience de jugement d’Ahed Tamimi, coupable d’avoir giflé un soldat de l’armée d’occupation de son village de Nabi Saleh, et détenue depuis décembre dernier.
Mais parce qu’ils savent bien que le procès de cette jeune de 17 ans, qui est apparue éprouvée mais toujours déterminée, sera en fait le procès des crimes de l’occupation israélienne de la Palestine, les juges ne veulent pas que l’audience soit publique.
Ces mêmes représentants d’une armée qui emprisonne des centaines d’enfants et en assassine chaque semaine a eu l’impudence de dire que le huis-clos des débats était prononcé, « l’intérêt de la prévenue, qui est mineure » !
« Non, la cour a prononcé le huis-clos pour son propre intérêt, parce qu’elle a peur que la réalité des crimes de l’occupation soit exposée ; ma cliente n’a pas demandé le huis-clos, et c’est pourtant elle qui devrait avoir le droit de décider en la matière », a réagi M° Gaby Lasky, l’avocate d’Ahed Tamimi, devant un parterre de journalistes interdits de pénétrer dans la salle d’audience.
Selon des informations non confirmées, le procès aurait été ajournée mardi à la mi-journée, avec renvoi de la prochaine audience à mars prochain.
En attendant, Ahed a été renvoyée en prison, où croupissent également sa mère Narriman, ainsi que ses cousins Mohamed et Oussama Tamimi, ces deux jeunes hommes étant soumis à des sévices constants selon les informations recueillies mardi matin par leur mère, Manal Tamimi.
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