Annelies Verlinden (CD&V) est notre nouvelle ministre de l’Intérieur, ce qui signifie qu’elle s’occupe de la sécurité intérieure et donc de la police. Ces derniers temps, son nom a fait le tour de Belgique après qu’elle ait déclaré “Les policiers sonneront aux portes à Noël, si nécessaire”. D’autres déclarations sur sa politique, au moins aussi problématiques, sont passées inaperçues.
D’abord, Verlinden veut encourager “la participation des citoyens” aux tâches policières pour “ utiliser leur connaissance et leur disposition à s’engager dans la surveillance de quartier”. L’idée est que les citoyen·ne·s aident dans des affaires de recherches, de médiation ou de “développement d’une stratégie policière”. Sous-couvert de bonnes intentions, il s’agit ici d’officialiser la délation et la surveillance venant de “gens qui veulent aider à garantir la sécurité”.
Ensuite, elle et Alexander de Croo (Premier Ministre, Open VLD) ont rendu visite aux forces spéciales de la police fédérale. Il et elle ont promis un renforcement de ces forces spéciales, à l’aide d’un financement massif, notamment dans la technologie pour favoriser l’usage de drones et autres techniques de vidéosurveillance dans l’optique de la prochaine arrivée de la 5G.
Verlinden a aussi promis des moyens pour engager 1600 policier·ère·s par an. Pour cela, elle compte accélérer la procédure de sélection et de formation pour pouvoir déployer les nouvelles recrues sur le terrain plus rapidement. Il est aussi question de financer un nouvel uniforme qui va coûter cher. Au total, 50 millions d’euros de budget supplémentaire seront injectés dans la police pour la seule année 2021.
Seuls points positifs, la Ministre compte augmenter la diversité au sein de la police et faciliter les plaintes pour violences policières. Il est par contre question d’utiliser les mêmes outils usés depuis des décennies pour lutter contre ces problèmes : réformer une loi pour que le traitement des affaires soit plus “fluide”; mettre en oeuvre une législation de 2013 sur la dénonciation des fonctionnaires, dont les policiers; et créer une base pour un contrôle du personnel pendant la carrière.
Verlinden compte aussi lutter contre les consultations illégales de banque de données par la police, ce qu’elle veut empêcher par en donnant des “directives claires”. Il y a fort à parier que celles-ci n’ait aucun effet : les forces de l’ordre sont déjà censées être encadrées par des lois et des directives à ce sujet, ce qui ne les empêche pas de les outrepasser.
A toutes ces intentions de la Ministre de l’intérieur viennent s’ajouter les actes du Ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD). Il y a quelques semaines, celui-ci certifiait que les violences à l’encontre des policier·ère·s ne pourront plus être classées sans suite (ce qui signifie que la justice sera obligée d’entamer des poursuites). Notre gouvernement semble donc assez clair sur la question : il s’agit de se préoccuper des policier·ère·s avant tout.
Source :
Note de politique général intérieur
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