Pétition en FR et en NL ici : https://www.actionlogementbxl.org/baisse-des-loyers/
Au gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort (Ministre-Président), Nawal Ben Hamou (Secrétaire d’État).
Le nouveau Plan d’urgence logement présenté au début de l’année 2021 montre encore une fois que la Région bruxelloise refuse de faire face à la montée fulgurante des loyers.
Aucun changement structurel, aucun renversement de tendance n’y est engagé. Avec un tel plan, les loyers continueront d’augmenter, les loyers abusifs continueront d’exister. Les bénéfices tirés des loyers ne seront toujours pas taxés, les pouvoirs publics poursuivront le financement des propriétaires (essentiellement en aidant les pauvres à payer un loyer trop cher-AIS, allocation, conventionnement, etc.), et on observera encore un flux continu d’argent du public vers le privé. Ce plan n’est rien d’autre qu’une solidarité de la collectivité vers les bailleurs.
Pendant ce temps-là, 47 000 ménages attendent un logement social, et entre un tiers et la moitié des ménages bruxellois serait en droit de prétendre à un tel logement. Se loger est compliqué et cher pour les locataires de la classe moyenne, et du côté des classes populaires, la situation est désastreuse. Le marché privé ne peut pas loger dignement les ménages pauvres : la concurrence est immense, les logements coûtent trop cher. Ces loyers trop élevés ont des conséquences graves sur la vie des gens : 90% des demandes d’expulsion ont lieu suite des loyers impayés. Ce marché exclut, fragilise, menace la santé physique et mentale des habitants, sans compter que s’y exerce un racisme structurel puissamment appauvrissant et excluant. Rappelons que 41% des enfants bruxellois vivent dans des logements insalubres.
Dans d’autres villes européennes, à Paris, à Berlin, à Lille, en Écosse et ailleurs, les pouvoirs locaux ont eu le courage politique de limiter les loyers en instaurant un plafond contraignant. À Berlin, une décision gouvernementale a même imposé un gel des loyers pour une période de 5 ans afin de faire face à leur montée fulgurante. À Bruxelles, rien. Pourtant, les revenus ont chuté à cause de l’arrêt partiel de l’activité économique, et avec la hausse des prix de l’immobilier, la part des revenus consacrés au loyer pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Nous sommes en crise économique et lors d’autres crises économiques la Belgique a agi sur les valeurs locatives privées (que ce soit en annulant des dettes, en limitant les augmentations, en revenant à des valeurs antérieures).
Le plan de la Région bruxelloise ne fait que démontrer ce que nous savions déjà : à choisir entre trouver structurellement une solution pour les locataires (et les ménages peu nantis), ou se garantir la paix avec les propriétaires bailleurs, le gouvernement choisit encore et toujours la défense de la propriété privée sur la défense du droit au logement, pourtant inscrite dans la constitution belge. Des milliers de bruxelloises et de bruxellois ont besoin d’une baisse des loyers, et l’arrêt de l’activité économique, l’exigence de rester chez soi, l’importance accrue de l’habitat dans notre société en crise sanitaire rend cette nécessité encore plus pressante.
C’est pourquoi nous exigeons :
SIGNER LA PETTION
Les commentaires ont pour objectif de compléter l’information donnée dans l’article, argumenter, apporter une interrogation ou un questionnement par rapport au sujet de la contribution. Les avis personnels qui n’apportent rien de plus à l’article pourront être considérés comme discussion de forum ne répondant pas aux objectifs pré-cités.Tout commentaire ne répondant pas à ces objectifs, ou étant contraire aux règles éditoriales sera supprimé définitivement du site.