Aujourd’hui, la presse nous apprend que cette personne est considérée par la police comme « le sixième suspect » dans l’enquête sur la voiture de police incendiée le 18 mai.
Le jour de la manifestation du jeudi 26 mai, une jeune femme trans, Kara, était interpellée à quelques rues de la place de la Nation, alors qu’elle avait quitté la manifestation depuis quelques dizaines de minutes déjà. Voici comment un témoin décrit la scène : « Elle marchait tranquillement dans la rue quand des policiers en civil l’ont violemment attrapée, la ceinturant à la gorge, l’ont jeté par terre et écrasé le visage au sol. Elle est menottée, elle part escortée à bord d’une voiture. »
Kara a été mise en examen dans l’affaire de la voiture de police et est actuellement incarcérée (voir le communiqué de Defcol à ce sujet).
La police procède à des arrestations ciblées. Des personnes, que les policiers pensent avoir reconnues sur des photos ou vidéos, font face à des accusations très lourdes et se retrouvent, pour certaines, en détention. Il faut avoir conscience du fait que la pression sur cette affaire est telle qu’un simple soupçon lié au fichage ou une similitude très vague sur une photo lointaine peut conduire à une arrestation.
Pour la répression, peu importe que les personnes mises en causes aujourd’hui soient innocentées demain, puisqu’elles auront été arrêtées et jetées en prison le temps du mouvement et que la peur aura joué son rôle.
Il est essentiel de noter que ces deux interpellations n’ont pas eu lieu dans les manifs mais aux abords de celles-ci, quand les personnes sont isolées où en compagnie de peu de monde, et alors que les actions et manifestations sont finies depuis un certain temps déjà.