Cybermonde de la malveillance
C’est partout le règne de la finance
Cybersurveillance de masse
Toute vie est en ligne
Les services secrets en sont l’indigne
Et des réseaux officiels de délinquance
Dans tous les logiciels du capital, cela passe
Les données de l’identité
L’identité de toutes les données
Tout y est enregistré
Tout y est archivé
Tout y est analysé
Comme une sorte de bétail
Qu’il faut dresser vaille que vaille
Toute une surveillance numérique
Qui génère son propre trafic
Avec tous les virus informatiques
Des amateurs, des professionnels, toute une pratique
Toute une prison numérique
Tout est suspecté
Par le maton électronique
Traçabilité, accessibilité
Contrôle du moi numérique
Ombres digitales du petit clic
NSA, CIA, autres officines, y font leurs courses
C’est un peu comme à la Bourse !
Toutes les données, pendant au moins cinq ans
Sont comme par Google, des données conservées
Sans la garantie qu’elles puissent être effacées
Une sorte de techno-totalitarisme
Le monde prédictif dans l’absolutisme
Cela n’est peut-être qu’un début
Pour ne pas se déliter
Le capital fait sa mue
Sachant s’adapter, sachant se faire aimer
Une révolution libertaire et sociale, seule possibilité pour l’entamer
Le capital Empire
L’Empire du capital
De 1299 à 1923, pendant 624 ans
Ce fut l’Empire ottoman, défiant les ans
Déjà, toujours
Les guerres balkaniques, encore un tour
Les guerres territoriales, encore un tour
Mais parfois comme un revers
1821, l’indépendance de la Grèce
Certes, tout nationalisme est réactionnaire
Encore la guerre, encore la messe
Et en n’importe quel temps
Ainsi amputé de toute autre possibilité
Du seul temps de vie
Sans aucune hiérarchie
Sans aucune nationalité, sans aucun pays !
Et finalement, l’ennui devient du profit
C’est le profit de l’ennui
Par exemple, le secteur du jeu vidéo
Tous les jours, des centaines de jeux vidéos
Empêcher la vraie réflexion, rendre l’individu sot
Gestion du flux
Gestion du reflux
Du contre comme du pour
Et toutes les grandes crises
Forcément, le capital c’est la crise
Il n’est d’ailleurs que la crise
C’est bien là sa seule prise
La crise de la prise
La prise de la crise
Ainsi, en 1936, aux Etats-Unis
Une personne sur six fut privée d’emploi
Ainsi, en 1932
12 millions de gens en chômage
Pour la place forte du capitalisme, ce fut l’outrage
Car, dans le même mouvement
1934, 18 millions de postes de radio, c’est marrant
Comme le béton, qui était déjà utilisé, il y a 2000 ans
Chez les romains, jamais de rien vraiment étonnant
Tout suit son chemin, simplement !
Tout est une question d’échelle
Elle n’est ni laide ni belle
Ainsi
Pas de gravité à très petite échelle
De la gravité à grande échelle
Des grilles de lecture
Des grilles s’étalant comme de la confiture
Dans l’horizon des évènements
Du plus petit au plus grand
L’Univers serait peut-être un trou noir
Les évènements de l’horizon
Le trou noir de l’Univers
Les trous noirs du Multivers
Comme le drapeau de l’anarchie
L’anarchie comme unique paradis
La seule possibilité épanouie de la vie
Et même si c’est petit à petit
La fin de toute guerre
La fin de tout conflit
Plus de pays, plus de patrie
Un seul peuple, le peuple de la planète Terre
Comme il y a quelques millénaires
Avec la société matrilinéaire
Qui est oubliée du dictionnaire
Cela dérange trop l’éducastration réactionnaire
La faculté d’oubli
Le capital y fait son lit
Comme le Sahara, jadis peuplé
Et ce pendant des milliers d’années
Un berceau de l’élevage et de l’agriculture
Quand elle était encore si belle la nature
Un squelette sans chair
Car tout vient à s’inverser, et tout devient son contraire !
Mais le Sahara
C’est quand même deux fois et demie la France, voilà
Où rien ne vaut le dromadaire
Chaque boucherie avec son coin de terre
Tout un déterminisme climatique
Où tout vêtement est sa mimique
Le froid conditionne nos vies
Le chaud conditionne nos vies
Comme les autres catégories
En tous domaines, des hiérarchies
Du genre humain, un mauvais esprit
Comme en somme, la même mise
Dans toutes les entreprises
Ainsi
Air France, avec trois catégories
1 : Pilotes
2 : Hôtesses, stewards
3 : Personnel sol
Déjà, trois mondes parallèles
Toute catégorie coupe les ailes
Le monde du travail
Le travail du monde
De la catégorisation
De la hiérarchisation
De la séparation
De la hiérarchie de pouvoir plus que de fonction !
Aucune place pour l’imprévu
Déjà, tout archivé, déjà, tout lu
Des rencontres la plupart du temps, échouées
Séparées qu’elles sont, par la classe sociale, par le métier
Et selon ce que vous gagnez
Et selon ce que vous possédez
Il n’y a donc aucune spontanéité
Vendre son soi, vendre sa viande, comme une possédée, comme un possédé
Se confondant et se mêlant
Avec les prétendues cinq dimensions de la personnalité
S’appauvrissant au fil des années
C’est désolant, c’est consternant
Agréabilité, extraversion
Conscience, névrosisme, ouverture
La psychologie récupérant un peu de caractérologie
Via même la physiognomonie
Mais toujours des catégories
Dont raffolent les diverses bourgeoisies
Un monde donc sans vraie rencontre
Sinon des hommes horloges, des femmes montres
Et nos routines qui nous bouquinent
Des autres, nous sommes les étrangers
Encore plus parfois, d’une même nationalité
Et à propos des étrangers
400.000 étrangers
Vivent en France sans aucun papier
Sans carte de séjour, sans permis de travail
Chiffre stable depuis trente ans
Un esclavage s’éternisant
Il faut travailler sous un faux nom
Malgré tout, payer des cotisations
Et finir souvent en centre administratif de rétention
Jusqu’à 45 jours avant une expulsion
51000 en 2012, triste constatation
Et 30.000 étrangers qui chaque année
De gré ou de force, qui la France, doivent quitter
Il est donc plus que temps
Oui, il est plus que temps
D’abolir toute nationalité
De brûler tous les papiers
Donc, des autres nous somme comme des étrangers
Parfois encore plus de même nationalité
Et pour les étrangers encore donc plus étrangers
C’est la France et la Tchéquie
Qui accueillent le moins d’étrangers
0,33 pour cent de leur population, c’est ainsi
Dans le monde, des millions de réfugiés
Alors que finalement, nous sommes tous et toutes des immigrés
Alors que finalement, nous sommes tous et toutes des réfugiés !
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "