Hypocondrie
Cybercondrie
Certes, le corps
Mais en réalité surtout l’esprit
Comme le couple
Toujours en guerre
Quand chaque jour devient un enfer
Quand l’un, l’une, les deux, ne sont pas souples
Et quoi que vous fassiez
Et quoi que vous disiez
Des prétextes pour vous disputer
Quand une petite bourgeoise
Vous cherche des noises
Et l’usure des années
Se tromper encore d’escalier
Et l’on peut se retrouver à la rue
Sans jamais, à cela, avoir cru
Où si l’on a son chez soi
Partir sans se retourner, ma foi
Voilà souvent ce qu’est le couple
Jamais cela ne loupe
Et même pas le sexe assuré tous les soirs
Haine, mépris, réflexions, il faut le croire !
Au bout d’un an
Au bout de dix ans
Parfois plus, parfois moins, c’est terrifiant
La monogamie et ses inconvénients
La multiplicité amoureuse, ce serait plus cohérent
Toujours un autre ou une autre
Pour faire un bout de chemin
Ne plus se lamenter dans le chagrin
Et chaque jour de la semaine
Un autre, une autre, que l’on aime
La propriété sexuelle fait de la peine
J’ai connu, je connais bien
Je le dis, je n’ai honte de rien
Rien de plus politique
Que la notion de couple
Rien de plus philosophique que le couple
Car au fond, sa devise
Même si parfois elle est remise
" Travail, famille, patrie "
Il faut faire des petits
Pour la chair à canon et la chair à profit
Et à trop forte marginalité
Le couple c’est forcément râpé
Car le couple recherche la sécurité
Et puis
Il faut être bricoleur
Et puis
Il faut être travailleur
Tout ce dont j’ai horreur !
Pourtant, de France, je fus, sur 100 km marche, un marcheur
Jadis, parmi l’un des meilleurs
Donc, les machistes, les féministes, les vaginocrates, les phallocrates
Je vais encore les énerver
La femme étant le sexe fort, cela vous épate
C’est donc la femme qui devrait draguer !
Moi, en couple, j’ai toujours fait la vaisselle, fait la cuisine
Passé l’aspirateur, mais pas champion de ménage
Bref, aménager la cage
Dans un monde absurde, qui met la rage
Et puis le plus souvent
Le couple se doit de faire des enfants
Ne pas en avoir, c’est être déviant
En ce domaine aussi, j’ai été, je suis résistant
Comme dans le film peu connu
Et sans pourtant être cocu
" Les compagnons de la marguerite "
Film de 1967, comme un rite
De ( né en 1933 ) Jean-Pierre Mocky
Comme de loin, l’amour en anarchie
La femme de l’un
Devient la femme de l’autre
L’homme de l’une
Devient l’homme d’une autre
En fonction des attentes
En fonction des ententes
Des affinités, de l’attirance sexuelle
La vie y serait déjà plus belle
L’on pourrait
Sans cesse, changer d’homme
L’on pourrait
Sans cesse, changer de femme
Et même les enfants
Les échanger, au mouvement des sentiments
Mais aussi, avec le même homme, rester
Mais aussi, avec la même femme, rester
Mais là, sans le moindre papier
Sans rien à truquer ou à falsifier
Mais nos mentalités
Par notre environnement social, sont codées
De ce fait, c’est dans l’air
Il y a des choses que l’on peut faire ou ne pas faire !
Mais il y a des choses, c’est évident
Qui changent au cours des temps
Histoire de la mentalité
La mentalité de l’Histoire
Mais déjà, nonobstant, il y a pourtant environ 400.000 ans
Du feu pour faire cuire les aliments
De la viande, des légumes, plantes pour se laver les dents
Et il y a toujours
Beaucoup de plantes médicinales
Pour se substituer à la tradition médicale
Mais dans le même temps
Là où l’on soigne les gens
Et donc dans beaucoup d’hôpitaux
Ce qui est totalement idiot
De faux plafonds, gaines électriques
Joints et autres, bourrés d’amiante
La construction capitaliste est édifiante
Finalement
Le capital est comme le film ( 1941 ) Heimkehr
Ce film de propagande nazie
Qui est de nos jours nazifiés, pourtant interdit
De feu ( 1899 - 1961 ) Gustav Ucicky
Pour y préparer une invasion
La propagande de l’appropriation
Et tout média est de la propagande
La propagande utilise tout média
Manipulation des sentiments, jamais en vain
C’est la manipulation du système limbique, c’est malin
Comme dans la publicité
Tout y est retourné
Tout y est inversé
Tout y est utilisé
Où hier comme aujourd’hui
L’inaltérable propagande nazie
Le juif, le gitan, le marginal
Le chevelu, l’arabe, le nègre
Un temps, figures maudites du capital
Un temps, ou encore, comme une pègre !
Je hais la France, sa beaufitude, ses flics et ses patrons
Je hais le monde, sa beaufitude, ses flics et ses patrons
Le capital
Est comme une matraque idéologique
Avec ses bourgeoisies, avec ou sans fric
Et pour défendre des propriétés
Qui savent bien se protéger
Avec, pas étonnant, douce évidence
Et par exemple, en France
145.000 policiers
100.000 gendarmes
228.000 militaires
16.000 douaniers
20.000 policiers municipaux
Et les polices parallèles, polices privées, pas rigolo
Pour protéger
La grande propriété
Et les grandes bourgeoisies égocentrées
Donc
Des centaines de milliers
De gens du capital, bien armés
En cas de guerre sociale
En cas de guerre civile
Après cela, c’est le banal
Cela va ? oui, et l’on file
Pas le droit d’aller mal
Cela va ? à la file
Et si vous dîtes
Voilà un grand mérite
Cela ne va pas, ça va, ça va, non ça va pas
C’est le vide autour de vous, de nous, n’est-ce pas ?
C’est comme un réflexe conditionné
Un automatisme de société
Cela va ? oui, ça va !
Et bien non
Cela ne vas pas
Comment pourrait-il en être autrement
Dans un monde complètement dément !
Pourtant, tout le monde
Lance du ça va à la ronde
Pour ne pas se retrouver en solitude
Faussement aller bien comme une habitude
De nos vies, les turpitudes, il faut s’en consoler
Les autres ne veulent pas en entendre parler !
Cela va ? ça va ? ça va !
Cela va ? ça va ? ça va !
Dans le couple, dans la vie, au travail
Rien ne va, mais il faut que cela aille
En vérité, il n’y a pas de vraie vie dans le capital
Et tous nos ça va, c’est du carnaval !
Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "