Un tribunal militaire vient de condamner Mohammad Tamimi, 19 ans, du village de Nabi Saleh en Cisjordanie occupée, à 34 mois de prison, pour une accusation de "jet de pierres" sur les véhicules blindés de l’armée d’occupation.
Il lui reste donc près de 2 ans à passer derrière les barreaux des geôles de l’occupant, puisqu’il est incarcéré depuis 14 mois, période pendant laquelle il a eu droit à de longs interrogatoires musclés, à des menaces, des humiliations, des pressions, et de longs moment passés en isolement.
Un emprisonnement au demeurant totalement illégal, puisque les Conventions de Genève interdisent le transfert de tout ou partie de la population occupée sur le territoire de la puissance occupante (et inversement) .
Il a également été condamné à une somme non négligeable pour les Palestiniens, soit 2000 shekels (500 euros) d’amende, racket systématique auprès des familles qui résistent à l’occupant.
Quand on sait que ces jours-ci, l’assassin israélien du migrant érythréen, qui a participé au lynchage à mort de Haftom Zarhoum, sans autre raison que la couleur de sa peau, n’a eu que 4 mois de prison, on prend la mesure de ce qu’est la "justice" israélienne.
Pour rappel, Ahed a été libérée sous la pression de l’opinion publique après 8 mois de prison, mais il reste 9 membres de sa famille en prison, souligne Manal, la mère de Mohammad.