Milieu militant, colère, neuroatypicité : mélange explosif dangereux
16 JUILLET 2015 L’EAU RENCE
TW : violence, harcèlement, suicide et autres joyeusetés.
Une réflexion qui me tourne dans la tête depuis pas mal de temps, et que je vais essayer de formaliser dans cet article, c’est « Comment faire cohabiter le droit à l’expression de la colère, légitime, face à des propos oppressifs, avec le fait de rendre le milieu militant abordable aux personnes neuroatypiques (ou avec des troubles psy, prenez le terme qui vous parle le plus), sans qu’il devienne purement et simplement dangereux pour elles/eux ».
Pour vous expliquer en deux mots « d’où je parle » (je ne vais pas rentrer dans mille détails, c’est personnel au final, et je ne pense pas avoir le « devoir » de vous fournir un extrait de mon dossier médical pour avoir le droit d’écrire cet article) : j’ai par le passé fait une dépression, eu des comportements « à risque » (d’après les médecins, du moins, moi je ne les trouvais pas si « à risque » que ça, hein !). Il y a eu un diagnostic de trouble de la personnalité borderline qui a flotté dans l’air autour de moi.
J’ai appris à gérer un peu plus sainement mes réactions avec le temps, mais je garde ma sensibilité à vif, ma trouille vicérale de l’abandon et du rejet, mon allergie massive à l’injustice et mon anxiété toujours prête à flamber. Je fais avec, j’essaie d’en faire des atouts plus que des handicaps, ça marche souvent plutôt bien, et des fois je me casse lamentablement la gueule.
Voilà, je pense que ça suffit à vous dire que je parle « de l’intérieur », et pas en donneuse de leçon neurotypique pénible.
Comme je l’ai dit dans le premier article de ce blog, ça fait grosso modo un an que j’ai mis les pieds dans le « milieu militant internet », et que je n’en suis pas repartie.
En un an, j’ai eu l’occasion de faire la connaissance de pas mal de monde, d’échanger avec pas mal de monde, de participer à pas mal de débats des fois houleux… Et de voir pas mal de débordements et de méthodes qui m’ont carrément foutu la trouille.
C’est de ces débordements-là que j’ai envie de parler, avec mon regard de nana neuroatypique, et avec aussi en tête les échanges que j’ai eu avec d’autres personnes neuroatypiques/avec des troubles psy à ce sujet.
Je ne vais pas forcément refaire toute l’histoire et toute l’analyse de la violence du milieu militant, d’autres l’ont fait avant moi, surement avec plus de talent littéraire que moi.
Donc à ce sujet, je vous invite à aller lire ces quelques articles :
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