Comme toute la presse et porte-parole de tous bords (y compris les "traqueurs d’extrême-droite" patentés qui amalgament violence sociale et fascisme) se déchaînent ce matin contre les "méchants casseurs qui ont gâché la manifestation" (refrain connu), ci-dessous deux témoignages parmi d’autres sur les violences en fin de manif ce jeudi 6 novembre 2014 dans le quartier de la gare du Midi. En pièce jointe, la photo du noyau dur des casseurs tels qu’identifiés hier par les services de police.

“En passant sur le retour de l’école avec mes enfants même en contournant
autant que possible, j’ai vu l’état dans lequel les flics ont mis certains
manifestants et franchement, ce sont juste de grosses brutes. en plus,
alors que je n’avais strictement rien à voir avec la manif et que j’étais
là AVEC MES GOSSES, y en a encore bien un qui tente de me prendre
verbalement à partie alors que je tentais de cacher les yeux de mes petits
pour pas qu’ils voient les types ensanglantés. alors je n’ai certainement
pas tout vu mais la violence et la provocation que j’ai vue, elle me
semblait venir quand même plus des flics que de tous les autres autour”.

“Je confirme- Un mec s’est fait tabasser par six ou sept policiers qui
l’entouraient rue de Russie, et les dockers et métallos se sont rués fous
de rage ,pour le secourir brûlant l’une des motos de police , les
policiers ont décampé, mais après la rage a continué et les affrontements
ont eu lieu. Faut dire que la violence sociale faite aux dockers elle vaut
largement quelques tôles et quelques plaques de signalisation et cette
violence elle est pensée, réfléchie, décidée et mise en application sans
sourciller. Celle ci en réplique est brutale , instinctive et peut être
choquante de prime abord , mais alors seulement de prime abord...Ici
encore ils parlent de casseurs sans déterminer pourquoi après plusieurs
heures où l’on garde son sang froid on devient soudain casseur en
puissance - les journalistes ne parlent pas des mecs tabassés par les
forces de l’Ordre”.

A suivre...