Le samedi 20 juin, alors qu’avait lieu un rassemblement de sans-papiers place du Luxembourg, des militant·es fascistes de NATION se sont donnés rendez-vous pour « protéger » la statue de Léopold II de Trône d’une potentielle dégradation.
Une heure avant le rassemblement, un petit groupe de 7-8 personnes, mené par Hervé Van Laethem, le président du parti d’extrême-droite en désuétude, fait son apparition aux pieds de la statue. Ils y déposent des fleurs et en profitent pour faire une photo de propagande sous l’oeil protecteur des policiers présents qu’ils vont saluer dès leur arrivée. D’autres fascistes apportent des fleurs sporadiquement en marge du rassemblement, toujours protégé·es par la police.
Alors que la manifestation statique des sans-papiers suit son cours pacifiquement, certains fascistes se mêlent à la foule avant de se disperser dans les rues alentours.
Dans le même temps, deux manifestants antifascistes décident de retirer les fleurs de la statue. Ils sont immédiatement encerclés par les policiers qui leur reprochent « un vol » avant de procéder à un contrôle d’identité pour finalement les laisser partir. Se sentant vraiment concerné par la cause, un policier s’est même empressé de remettre le bouquet aux pieds de l’ex-roi colonisateur.
Malgré la coopération évidente entre la police et le parti d’extrême-droite, Hervé Van Laethem semble ne pas pouvoir se passer de ses diatribes victimaires, se prétendant « sous surveillance policière » dans un post Facebook à peine 1h après sa venue. Selon lui, NATION et ses 7 militant·es du troisième âge se sont supplantés au travail des autorités, incapables de protéger les symboles nationalistes des vilain·es sans-papiers et des gauchistes qu’ils disent « au pouvoir ».
Si Van Laethem et ses sbires nous ont déjà habitués à toucher le fond, ils semblent ne jamais se lasser de creuser, révélant un parti en lambeaux, en pleine crise de légitimité. Laminé par sa scission interne qui a donné naissance au PNE (Parti National Européen), NATION ne loupe pas une occasion de se ridiculiser pour faire parler d’eux. Ils sont bien décidés à camper sur leur posture anti-système, grand fantasme dont ils se servent pour justifier leur perte d’élan et se dire persécutés.
Mais nous ne sommes pas dupes ; la lente agonie de NATION est belle et bien réelle et nous nous ferons un plaisir d’assister à l’enterrement. Nos rues ne sont pas le théâtre des petites querelles d’une extrême-droite en décomposition avancée.
De plus, la différence de traitement qu’inflige la police à l’extrême-droite face aux acteurs.rices des luttes sociales en cours en Belgique traduit bien l’ancrage politique et le racisme de cette institution, toujours plus encline à matraquer les un·es que les autres. En mai dernier, un article de la Libre titrait d’ailleurs : « Le mal-être de la police belge : "Pas un jour ne passe sans que j’entende des termes du style ’nègre’, ’bougnoule’" ».
Face à l’extrême-droite sous toutes ses formes, ripostons immédiatement et collectivement.
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