Hugo Chavez : un politicien d’un rare courage
Hugo Chavez, président du Vénézuela depuis 14 ans, réélu démocratiquement à 4 reprises, était l’un des hommes les plus décriés parmi les puissants, ce qui ne peut que le rendre sympathique.
Ses réformes en faveur des plus pauvres, l’expropriation de grands propriétaires terriens et la nationalisation d’une partie significative de l’économie, dont l’industrie pétrolière, les programmes de santé et d’éducation gratuites dans les bidonvilles, comme l’alimentation et l’habillement subventionné par l’Etat dans ces quartiers, ont fait hurler les capitalistes du pays et tous les tenants de l’économie néo-libérale.
Tout à été fait, avec l’aide active des Etats-Unis pour déstabiliser son pays, y fomenter des troubles et des coups d’Etat, mais la popularité de Chavez chez les plus démunis ne s’est pas démentie au cours de ces 14 années, et Chavez avait été réélu, malgré ses nombreux détracteurs, pour un nouveau mandat de six ans, le 7 octobre 2012.
Hugo Chavez était un « non-aligné » par excellence. Il ne reconnaissait pas à l’impérialisme américain le droit de dicter leur conduite à d’autres pays, et s’était élevé contre toutes les invasions et agressions américaines, en Amérique centrale et Latine, comme celles de l’OTAN, à coups de bombardements dans le reste du monde.
Son soutien à la cause palestinienne était cohérent avec son parti pris de se ranger du côté des opprimés, et d’un droit international qui ne soit pas à géométrie variable.
Son charisme, ses allocutions fréquentes, hautes en couleur et en humour, ses discours fleuves télévisés qui pouvaient durer 7 à 8 H, faisaient de l’homme un véritable phénomène.
Informé de son cancer en 2011, il a choisi de continuer à se battre pour renforcer la « révolution bolivarienne », et vient de décéder à l’hôpital de Caracas, à l’âge de 58 ans, après plusieurs interventions chirurgicales effectuées à Cuba.
Il restera plus qu’une légende, une preuve que l’on peut résister à autant d’ennemis qui paraissent souvent invincibles, et battre en brèche la propagande des puissances d’argent et des « élites », qui s’emploient à convaincre le « bon peuple » que la course au profit maximum est le seul moteur possible de toute société.
CAPJPO-EuroPalestine