https://www.fichier-pdf.fr/2017/07/01/juliette-race/juliette-race.pdf
http://colorblindisbeautiful.now.im/
https://lemoinebleu.blogspot.com/2016/12/la-race-comme-si-vous-y-etiez.html
https://lelaboratoireanarchiste.noblogs.org/?p=7556
Cela vaut aussi pour océanerosemarie truc
Être l’homo du PIR, ou ne pas l’être
Une tribune qui fera couler beaucoup d’encre dans les milieux LGBT, globalement choqués par les propos de Schaffauser et B**teldja.
En effet, la fondatrice et porte-parole du PIR a déjà affirmé que « le mode de vie homosexuel n’existe pas dans les quartiers populaires. Ce qui n’est pas une tare » ou encore que « le mariage pour tous ne concerne que les homos blancs.
Quand on est pauvre, précaire et victime de discrimination, c’est la solidarité communautaire qui compte. L’individu compose parce qu’il y a d’autres priorités ».
Car c’est bien connu : les pauvres, précaires et victimes de discrimination ne se marient pas, aussi vrai que mariage et « solidarité communautaire » s’opposent (sic). Elle ajoutait que « le choix [sic] de l’homosexualité est un luxe [...] c’est comme si on demandait à un pauvre de manger du caviar ».
Pour couronner le tout, on pense à sa tirade d’une homophobie toute décoloniale dans laquelle, à la page 81 de son livre, elle dénigre le « coming out » de « l’improbable » « indigène homosexuel », forcément issu d’« une sexualité fabriquée par le regard colonial. » [1] Le moins que l’on puisse dire est que B**teldja et ses amis, pour qui l’homosexualité est un « impérialisme blanc », ne sont pas vraiment gay friendly... Même si Schaffauser prétend le contraire avec beaucoup d’aplomb.
Et leurs petits copains d’Urgence notre police assassine, en la figure d’Amal Bentounsi, d’affirmer que « nous refusons de nous positionner sur la question de l’homosexualité » car, « on ne peut pas en vouloir à un croyant d’être homophobe si sa religion l’est » [2].
Peut-être aussi qu’on n’en voudra pas à un homophobe d’être croyant, ou à un assassin d’être policier ?
Aussi, peut-on en vouloir à un daechien d’être terroriste si sa croyance l’est ?
À un policier d’être raciste si son Etat l’est ?
Peut-être donc que l’interdiction absolue de critiquer la religion, puisque « nous » se définit comme « croyant », définit plutôt, à vrai dire, la véritable identité politique de nos amis, qui ne serait autre qu’une identité confessionnelle, qui plus est, qui ne peut pas ne pas être homophobe, nécessité faisant loi.
Les racistes d’extrême droite ont toujours eu leur noir, juif, arabe ou immigré de service, voilà que le PIR, parti qui, donc, revendique son homophobie (comme son sexisme et son antisémitisme), a trouvé en Thierry Schaffauser le parfait « homo de service », comme un miroir non déformant de « l’amie d’enfance noire » de Nadine Morano.
Schaffauser s’est-il déjà tellement déconstruit qu’il ne lui reste plus aucune partie du cerveau chargée de se préoccuper du discernement ? Un petit tour sur YouTube, dans des scènes de vie privée de Schaffauser sous forme de téléréalité, et on se rendra compte en effet de l’état de délabrement intellectuel et de confusion de cet ancien militant de la cause communautaire gay qui sait presque se rendre attachant dans le pathétique.
Il sera toujours étonnant de voir à quel point, dans certaines mouvances dans lesquelles on fonde la politique sur l’hypersensibilité identitaire à la discrimination, quitte à transformer tout espace de lutte en temple de moralité, ladite sensibilité se révèle souvent à géométrie variable.
Schaffauser, probablement adepte du boudoir de maîtresse H*uria, qui s’époumone à longueur de temps à moraliser la lutte contre l’homophobie, nous explique désormais que l’homophobie, lorsqu’elle vient des « Indigènes de la République », n’est pas de l’homophobie. Pourquoi donc ?
Eh bien parce que les Indigènes de la République sont nos amiEs ! On aura pas plus d’arguments, bien que l’absence d’argument soit précisément l’argument... La moralité de Thierry laisse finalement autant à désirer que celle de tout autre moralisateur, le patron du STRASS ne doit pas coûter plus cher qu’un plat de lentilles.
Mais qui donc est Thierry Schaffauser ?
Cet « hétérophobe » autoproclamé est édité à La Fabrique, il se présente dans une interview avec Le Parisien : « Moi je me définis comme pute, pédé et usager de drogues, je défends les minorités. »
En 2015, il figure sur la liste d’Emmanuelle Cosse, tête de liste EELV (europe écologie les verts) pour l’élection régionale de 2015 en Ile-de-France puis sur celle de Claude Bartolone (PS parti social-traitre et allié-e-s) après le premier tour et l’accord PS-EELV.
En mars 2008, il était déjà candidat aux élections municipales dans le XVIe arrondissement de Paris sur la liste des Verts.
Ancien d’Act-Up, il est élu en 2009 responsable des relations internationales du STRASS, syndicat du travail sexuel, dont il est l’un des deux porte-parole avec Morgane Merteuil, elle aussi very racialist-friendly.
Il ne sort pas de nulle part donc, déjà une longue carrière de petit bureaucrate en poche avant d’épouser à corps perdu la cause identitaire.
Schaffauser est aussi connu sous son nom d’acteur porno « Zezetta star », mais aussi comme relais des mouvances racialistes et « antisionistes » borderline dont il diffuse régulièrement la propagande sur les réseaux sociaux (PIR, LMSI, BDS, CRAN, etc.), entrecoupées de pensées sur son pénis et de photographies de ses pectoraux. Le XXIe siècle est spirituel.
Sa présence au Lieu Dit ce soir de printemps a bien témoigné de toute son utilité dans l’idiotie. Le compagnonnage politique a définitivement ses raisons que la raison ignore...
Les amis de Juliette et du printemps / La race comme si vous y étiez. Une Soirée de printemps chez les racialistes / Automne 2016
Notes
1 - Cf. « Parcours de lecture » p. 194.
2 - 18 décembre 2015 dans un post sur le Facebook du « Collectif urgence notre police assassine ».