Bruxelles, le 2 avril 2016
Fachos protégés, anti-racistes arrêté-es
L’espace public réservé à la haine, interdite à l’expression du vivre ensemble !
Ce jour, samedi 2 avril 2016, une rassemblement a été organisé à la Bourse de Bruxelles.
Un de plus ? suite aux attentats du 22 mars ? Oui et non.
En réalité, la semaine dernière, une horde de auto désignés « hooligans » se sont rendus, en nombre, 450, à cette même Bourse de Bruxelles.
Ces hooligans, soit vandales si l’on traduit le terme, arrivaient de la gare du Nord, à une trentaine de minutes à pieds et s’étaient rassemblés à Vilvorde.
Lorsqu’on parle de 450 personnes, ce n’est pas rien, la police le savait, la police était informée et... avait l’ordre de ne pas intervenir et de les laisser arriver.
«La police locale de Vilvorde était informée, via les appels lancés sur les médias sociaux», a déclaré le bourgmestre de la localité Hans Bonte (sp.a). Dans un premier temps, le groupe des 300 hooligans a pris le train pour Bruxelles-Nord. «Ils étaient en route pour la marche contre la peur, mais c’était clairement pour provoquer». En concertation avec la police et la société de sécurité Securail, nous avons décidé de les laisser prendre le train. Cela a été fait sous la supervision de la police de Vilvorde, en coordination avec les collègues de Bruxelles.»
Finalement, les 150 autres hooligans ont également pris le train pour Bruxelles. Ils étaient accompagnés par la police locale de Vilvorde.
Effectivement, le bourgmestre de Vilvorde ne les a pas empêchés car "Il était convenu avec les services de police de Bruxelles de ne pas le faire. »
C’est bien cela qui se passe ensuite à Bruxelles, quelques policiers pour faire bonne figure devant les caméras des médias, surtout internationales, et permettre à ces déchaînés de haine de parader et d’invectiver et de gueuler leurs slogans. Fiers de leurs idées merdiques, imbibés et désinhibés, ils envahissent le territoire de mémoire devant la Bourse.
Les forces de l’ordre elles, laissent faire, elles les ont laissé arriver sans encombre et font semblant de les repousser. On constate sur les images qu’un certain commissaire-divisionnaire s’entretient somme toutes fort copain-copain avec ces personnages. Parce que ceux-ci ont tous les droits ; crier, envahir, agresser et piétiner les symboles du deuil, et … et… lever le bras à la manière pourtant sans ambiguïté du salut nazi. Oui, du salut nazi !!
Donc, après leur avoir permis l’accès au site et la mise en scène de leur cirque infernal, il faut bien faire semblant de les déloger. Et c’est là qu’entre en scène la panoplie officielle telle que les auto-pompes pour … les ramener à la gare du Nord. Quelques arrestations pour faire bonne figure et les voilà de retour dans leur Flandre protectrice.
Le rassemblement de ce jour était justement organisé pour répondre à cet envahissement de l’extrême droite sur le pavé, répondre en disant la désapprobation de ces discours haineux et répondre en disant la solidarité avec tous ceux et celles qui subissent les conséquences de rejet suite aux attentats.
Cependant les autorités avaient clairement convenu d’empêcher toutes les personnes qui souhaitaient marquer leur vif désaccord avec les actes fascistes perpétrés la semaine dernière, de manifester celui-ci.
Deux poids deux mesures, les fascistes et gueleurs de haine de droite sont protégés par la police, et donc par le ministre, les personnes outrées de voir des gestes obscènes et des propos de haine prononcés sur les lieux même du recueillement, interdites de se rassembler.
En découle l’obéissance à la lettre par des forces de l’ordre qui jubilent de pouvoir appliquer les ordres d’arrestation.
Ils y vont d’ailleurs franco, oui, dès son arrivée, le président de la Ligue des droits de l’Homme, a été interpellé et emmené en arrestation aux Casernes d’Etterbeek. Suivi en cela très rapidement par certain-e-s organisateurs-trices de l’appel et ensuite, ben ensuite ça a ratissé large. Plusieurs dizaines de personnes ont été encerclées et arrêtées parfois fort brutalement, menotté-es et emmené-es aux dites Casernes. Mêmes les terrasses des cafés, oh non, pas le café dans lequel se trouvaient des fachos, « pas sur l’espace public », mais bien les autres endroits où les personnes furent priées de montrer leur carte d’identité et ensuite appelées l’une après l’autre pour être menottées et emmenées. Certains policiers prenaient des notes dans leur petit carnet en y indiquant les noms des personnes contrôlées. A quelles fins ces listes ??
Des tas de policiers en civil se baladaient, certain-es prêt-es à dégainer leur matraque télescopique, alors qu’elles-ils ne revêtaient aucun signe distinctif les identifiant.
Et la presse "officielle" dans tout ça me direz-vous ? elle ne reflète que la partie qui lui convient, de qui tient-elle donc ses instructions ? elle va jusqu’à mélanger l’ordre chronologique des événements et se contente de relater les arrestations des personnes antifascistes et anti-racistes en occultant par omission la présence avérée des fachos à Molenbeek en même temps. Relater ensuite la protection encore et toujours des forces de l’ordre qui les ramène sagement à la gare ne semble pas non plus constituer un élément digne de l’image qu’ils souhaitent véhiculer.
Beaucoup de gouverné-es choqué-es bien sûr, beaucoup de personnes surprises ou étonnées, et des phrases entendues par-ci par là : « si c’est comme cela qu’on procède à la « dé-radicalisation », c’est juste l’inverse qu’on obtient » !
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