Les autorités égyptiennes ont imposé des restrictions à la vente de gilets jaunes, de peur que la protestation locale ne s’en empare, à l’occasion de l’anniversaire prochain de la révolution populaire qui avait renversé le dictateur Moubarak en janvier 2011.
Des flics du dictateur actuel, Abdelfattah al-Sissi –parvenu au pouvoir avec un coup d’Etat militaire en 2013- font en ce moment la tournée des magasins au Caire et à Alexandrie, en menaçant les commerçants susceptibles de vendre les gilets en quantités.
Un permis spécial pour le commerce de gros de gilets jaunes a ainsi été créé, la mesure devant rester en place au moins deux mois, et concerner y compris les entreprises du BTP, indique le site Middle East Eye.
Comme quoi, le maréchal Sissi, dont le pouvoir sanguinaire et illégitime lui vaut toujours les faveurs d’un Macron, crève de peur à l’idée que son peuple, malgré la répression, ose relever la tête.
La presse égyptienne, largement aux ordres de Sissi, a assuré une couverture importante à la révolte des gilets jaunes en France, pour en dire le plus grand mal et répandre une série de bobards dont elle a le secret.
La palme dans ce domaine revient au quotidien Al-Masry al-Yaoum, pour qui les « coupables » de la révolte en France sont tout désignés : ce sont, ô miracle, … les Frères Musulmans !
Autrement dit, la même "engeance" que celle de Mohamed Morsi –seul président élu démocratiquement dans l’histoire de l’Egypte, avant son renversement par l’armée de Sissi et la monstrueuse répression qui s’en est suivie.
Un certain Nabil Naïm, désigné comme « expert en affaires islamistes » par Al-Masry al-Yaoum a même trouvé une savante explication : « N’oublions pas qu’il y a dans les banlieues de Paris beaucoup de Maghrébins affiliés aux Frères Musulmans, et ce sont certainement eux qui fomentent les violences », renifle ce fin limier.