Jeudi 12 juillet, Bruxelles
Sommet de l’OTAN : Mais qui a peur de quelques pacifistes ?
Durant le sommet de l’OTAN, au moins trois personnes ont été arrêtés administrativement et préventivement en rue par la police en civil. La même journée cinq autres personnes ont été menacées, contrôlées, suivies et harcelées par la même police. Elles ont en commun d’être soupçonnées d’avoir pu envisager de répondre à l’appel aux actions directes non-violentes lancé par l’asbl Agir pour la paix pour les deux jours du sommet à Bruxelles ces 11 et 12 juillet.
Alors que le sommet de l’OTAN a lieu entre le parc du cinquantenaire et son quartier quartier général à Evere, un dispositif sécuritaire hors norme assiège une nouvelle fois Bruxelles. En effet, plus de 2400 policiers et 1000 militaires mobilisés, 900 aspirants issus des académies démontrent la démesure du dispositif sécuritaire mis en place pour "sécuriser" le bon déroulement d’un sommet rassemblant plus de 55 délégations, dont 47 chefs d’Etat et de gouvernements, parmis lesquels certains se targuent d’être les plus grand défenseurs de la "démocratie" (Trump, Erdogan, Orban, etc). Avec ce dispositif, le gouvernement belge se met au de ceux qui sont régulièrement pointés du doigt pour leur répression d’Etat envers des populations et des mouvement sociaux.
Un espace de "libre expression" a été ouvert, organisé, annoncé par la zone de police Bruxelles-Nord devant le Quartier général de l’OTAN à Evere. De facto, ces quelques mètres carrés de bitume sont devenus le seul endroit où est garanti un droit pourtant fondamental, celui de manifester ses opinions politiques. Les valeurs démocratiques de nos gouvernements se résument donc à ces quelques mètres carrés. Nous ne nous reconnaissons pas dans ces valeurs.
En effet, les personnes arrêtées et intimidées hier n’avait rien à se reprocher sinon de se rendre sur leur lieu de travail ou sortir du compost de leur habitation. Selon l’avocat d’une des victimes, Robin Bronlet (Progress Lawyer Network), l’arrestation de Fabrice [prénom d’emprunt] est illégale : "la police à le droit d’arrêter quelqu’un pour l’empêcher de commettre une infraction, mais uniquement si elle dispose d’indices ou de circonstances précises qui montrent que la personne prépare un acte qui mettrait gravement en danger la tranquillité ou la sécurité publique. Il est donc inacceptable d’arrêter quelqu’un a titre préventif durant le sommet de l’OTAN au titre qu’il/elle est militant(e) pacifiste !
Ces évènements prennent un sens très inquiétant à la lecture d’un contexte général de menaces sur les libertés fondamentales : récente condamnation du Président de la FGTB Anvers, poursuite de 18 affiliés de la FGTB à Liège, journalistes empêchés de travailler et arrêtés lors d’une action récente au centre fermé du 127 bis, associations socio-culturelles perquisitionnées pour leur soutien à des migrants, etc.
L’an dernier lors du précédent sommet, une centaine d’activistes avaient réussi à perturber le bon déroulement de celui-ci en bloquant certaines axes routiers empruntés par les délégations officielles. Cette année, les autorités belges avaient la ferme intention de ne laisser aucune possibilité d’expression politique contre l’OTAN, de peur d’égratiner l’image du pays.
Contre l’OTAN et son monde
Contre leurs guerres
Contre leur nouvelle course à l’armement
Contre leur doctrine nucléaire
Pour nos libertés et le droit à vivre en paix, NATO GAME OVER !
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