Le 07 mai 2018, Lamine Moïse Bangoura est mort asphyxié, chez lui, à Roulers, à la suite d’un acharnement policier d’une violence effroyable. Les policiers étaient présents au nombre de huit.
Jusqu’à la mort, Lamine Bangoura s’est fait brutalisé par la police pour un défaut de paiement de loyer de 1600 eruos.
Les policiers ont étouffé Lamine à l’aide d’une clé d’étranglement et d’un plaquage ventral, deux techniques policières de "maintien au sol" décriées partout dans le monde car jugées très dangereuses.
La famille Bangoura a fait face à des obstacles injustifiés l’ayant empêchée de récupérer le corps de Lamine.
Cela fait bientôt 3 ans que le corps de Lamine Bangoura gît toujours à la morgue à Bruxelles dans un frigo.
Aujourd’hui, la facture pour récupérer le corps de Lamine s’élève à plus de 30 000 euros. De manière proprement inhumaine, la famille Bangoura est mise dans l’incapacité d’effectuer son deuil.
Suite au non-lieu prononcé le 26 juin 2020, la famille Bangoura a interjeté un appel.
Le 04 février 2021, s’est tenu l’audience devant la Chambre des Mises en accusation de Gand qui décidera du renvoi ou non des 8 policiers devant le Tribunal correctionnel.
La confirmation d’un autre non-lieu constituerait une décision scandaleuse confirmant l’impunité policière en cas de meurtre raciste.
L’enquête et l’instruction qui ont été menées jusqu’à présent sont remplies d’illégalités, notamment :
Des policiers n’ont pas été auditionnés par le Comité P immédiatement après les faits.
Avec les soutien de leur hiérarchie, les policiers ont eu l’occasion de se concerter avant leur audition respective devant le Comité P.
Le 26 juin 2020, le Président de la Chambre du Conseil de Courtrai a prononcé un non-lieu scandaleux et inacceptable. La procédure a bafoué les droits les plus élémentaires à la justice.
NOUS DEMANDONS JUSTICE
Les huits policiers de la zone de RIHO doivent comparaître devant le Tribunal correctionnel dans le cadre d’un procès public. Les supérieurs de la zone de police doivent aussi comparaître devant la justice.
Lamine Moïse Bangoura doit être enterré le plus rapidement possible, en toute dignité et dans le respect des souhaits de la famille.
L’entièreté des frais relatifs à la présence du corps de Lamine Bangoura à la morgue doit être prise en charge par l’Etat belge.
L’organisation de l’impunité est aussi passée par le traitement dégradant subi par la famille Bangoura dès la mort de Lamine. Cela, durant toute la procédure judiciaire et en ayant impliqué de manière complice différents échelons institutions de l’État. À eux aussi justice doit être rendue.
Pour aller plus loin, cet entretien filmé avec le père de Lamine et l’avocat de la famille qui revient en détail sur l’affaire.
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