Si nous pouvions
Observer la vie de chaque individu
Si nous pouvions
Entendre les paroles de chaque individu
De tout ce qui l’a construit
Alors qu’à chaque pas, le capital le maudit
Que rien n’est jamais choisi
Tout nous est imposé, c’est ainsi
La façon de parler
La façon de s’habiller
La façon de manger
La façon de cogiter
La façon de travailler
La façon de ceci ou de cela
Toute une thèse, voilà
C’est bien là l’autorité
Dont personne ne veut parler
Par l’autorité
Nous sommes engrammés, conditionnés, programmés
Par l’autorité
Nous sommes répétés
Et contre toutes les formes de l’autorité
Aucune manifestation, d’ailleurs, ne conteste, toute autorité
Mais plutôt une forme particulière d’autorité !
L’autorité s’affiche partout
C’est une histoire qui a un coût
L’autorité de l’argent
Qui organise la vie des gens
Ma vie, sa vie, ta vie, c’est rageant
Nous sommes des prisonnières et des prisonniers
De cela, personne ne peut s’en évader
Même la grande gueule, toujours à se vanter
Pour pouvoir l’envisager
L’argent, il faudrait le supprimer
Je l’écris en toute simplicité
Car cela n’a rien de compliqué
L’autorité d’une administration
Est l’administration d’une autorité
De l’individu à la société
Selon le lieu ou l’époque
Restant pourtant toujours univoque
Les constructions architecturales de l’autorité
L’enseignement de l’autorité
Avec des écoles, lycées, universités, facultés
Pour justement la reproduction de l’autorité
Pouvant se manifester
Même dans une habile subtilité
De fait, l’autorité n’est jamais dépecée
Aucun esprit n’osant s’y aventurer
Aucun isme n’y fait le poids
Sauf l’anarchie, que voici, que voilà !
Pour sentir l’autorité
Qui n’importe où peut se cacher
Il faudrait la truffe du chien
Nos yeux, à côté, n’y voient rien
Un million de fois plus que les humains
Entendant aussi quatre fois plus loin
Avec la truffe, les oreilles, il faut le faire
Le chien peut aussi détecter certains cancers
Entre l’homme et le chien
Une relation très ancienne, c’est certain
Domestication d’au moins 15000 ans
Mais le plus navrant
Car au fond, qui domine qui ?
Dans un premier temps, en Eurasie
Et puis, petit à petit
De nos jours, 500 millions de chiens
Toute une industrie et 335 races de chiens
De 1 à 60 en taille
Encore de l’autorité qui nous raille
Du Canis lupus au Canis lupus familiaris
De toute autorité qui nous tisse
De l’autorité nous sommes le vêtement
De l’autorité nous sommes le conditionnement
Du fasciste, du gauchiste, du stalinien, du démocrate, du capitaliste
Par gentillesse, j’en abrège la liste !
Et pas seulement
Feu ( 1530 - 1584 ) Ivan IV dit le terrible, redoutable dément
Enfant martyr , enfant battu, devenu méchant
Tyran d’une cruauté sans aucun précédent
L’autorité de la souffrance
La souffrance de l’autorité
Parfois du dit droit divin
Et qui couche avec le purin
Tout paraît naître de l’autorité
Des massacres et de la cruauté
1552, naissance de la grande Russie
De la maladie mentale, c’est donc un produit
Le plus souvent, pour tout, il en va ainsi
Toutes les tyrannies sont des maladies mentales
Dont le capital n’est pas le moindre mal
Sublimation de la satisfaction sexuelle
Dans la guerre, le conflit, la compétition, la querelle
La reproduction des comportements
Les comportements de la reproduction
Il faut une résilience de la résilience
Pour ne pas en retrouver l’équivalence
Des Staline, des Hitler, des Mussolini, tous les dictateurs
Qui sur la planète entière éjaculent dans nos figures
Le monde du capital est une peinture
Carré noir sur fond blanc qui le figure
De feu ( 1878 - 1935 ) Malevitch, qui le fit sans aucune couleur !
Comme le zen enveloppé sous vide
Critique debordiste sans aucune ride
Et puis, les gens ne s’aiment pas
Tout gouvernement en profite, n’est-ce pas ?
L’autorité n’est pas enveloppée sous vide
Tout y est dogmatisme, tout y est rigide
Un peu comme dans un musée
Où toute autorité serait exposée
Comme en Russie, de 1764, musée de l’Ermitage
Tous les âges, toutes les rages
3 millions d’oeuvres, 2000 salles
L’autorité de l’art
L’art de l’autorité
Sur tout, en tout, c’est son bal
Et bien sûr
Sous le doré, bien souvent, l’ordure
Ici et maintenant
Personne ne trouvant cela choquant
Sinon, il n’y aurait plus aucun tyran
Car les 80 personnes les plus fortunées
Autant que 3,5 milliards de personnes, osent se partager
Comme si toute autorité
Qui est avant tout une inégalité
L’inégalité de toute autorité
Comme si donc, c’était une obligation
Comme si donc, c’était une malédiction
Forcément, sans une vraie révolution
Forcément, sans une vraie mutation !
Bref
Je suis autoritaire
Tu es autoritaire
Il ou elle est autoritaire
Et à des degrés divers
L’on va encore me regarder de travers
Pourtant, à chaque instant, l’autorité nous mange
Une société sans aucune autorité, le vrai challenge
L’autorité facile à identifier
Du capital, qui en quatre, est fractionné
Extrême gauche, gauche
Extrême droite, droite
Extrême gauche de l’autorité
Gauche de l’autorité
Extrême droite de l’autorité
Droite de l’autorité
Et l’on peut encore largement subdiviser
Car il s’agit ici de l’autorité manifeste
Et l’autorité subtile est moins bête
Tout est donc à faire
Pour une autre société
Tout est donc à faire
Pour se défaire de toute autorité
Contre TOUT, il faut se révolter
Contre TOUT, il faut manifester
Contre TOUT, il faut révolutionner !
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l’invité sur " hiway.fr "