Le 8 juin, le bourgmestre « socialiste » Charles Picqué, de la prétendue « commune hospitalière » de Saint-Gilles, a fait expulser des sans-abris et des sans-papiers d’un tunnel piétonnier dans lequel ils s’étaient réfugiés depuis quelques mois. Dépossédés illégalement de certains de leurs effets personnels par la police, aucune solution de relogement n’a été mise en œuvre à leur égard.

Pour s’assurer qu’ils ne reviennent pas, Picqué a carrément fait barricader ce tunnel, privant par la même occasion les cyclistes d’un passage sûr, les obligeant à passer par celui du dangereux viaduc adjacent emprunté par de trop nombreux véhicules.

Après avoir mené pendant de nombreuses années une « politique de pourrissement » et « bafoué de manière arrogante plusieurs droits de l’Homme » dans la transformation du quartier midi pour y chasser la pauvreté (extraits d’une condamnation judiciaire) ;

Après avoir relooké le parvis Saint-Gilles poursuivant ainsi la gentrification de « sa » commune (dont il est bourgmestre depuis 33 ans !!) ;
Le revoilà parti en croisade contre les plus pauvres des pauvres, et ce, à la veille des élections.

Nous refusons cette politique résolument de droite qui consiste à chasser celles et ceux qui n’ont qu’un tunnel comme logement … pour une commune « plus propre et plus belle ».

Nous exigeons qu’elle offre du logement stable pour les sans-abris (‘housing first’) ; et qu’elle respecte ses engagements de Commune Hospitalière dans l’accueil et la protection des sans-papiers.